Lagny-sur-Marne : Comment a été pensé le Parc Nature ?

L’aménagement des berges de Marne, un projet en cinq étapes. Pour améliorer la qualité de vie des habitants et accentuer l’attrait touristique du territoire, Lagny-sur-Marne poursuit ses travaux Quai de la Gourdine, entamé en 2019. Après avoir aménagé le Parc Nature (2019) et la Ferme des Saules (2020), l’aménagement des berges se poursuit. « Cette année, on commence la première partie du Quai de la Gourdine (700 mètres de linéaire), l’année prochaine, la seconde partie du Quai et puis, on devrait finir par le Square Foucher de Careil avec la remise à ciel ouvert du Bras Saint-Père sur le square. » Les cinq étapes du projet seront terminées en 2024.

Comment a débuté ce projet d’envergure ? « C’est un projet qui a débuté avec une étude de la commune en 2012-2013 sur la stabilité des berges puisque c’est une voie qui montrait des signes de faiblesse et d’usures. Un spécialiste est passé, il a vérifié qu’il y avait effectivement des interventions nécessaires à faire. On a ensuite complété ces études avec des diagnostiques phytosanitaires pour vérifier l’état sanitaire des arbres. » Par la suite, un projet global a été construit pour le rayonnement de la ville. « On a réfléchit à un projet global sur les berges de Marne en incluant les espaces annexes : le Parc Nature, le Parc de la Ferme des Saules et le Square Foucher de Careil puisque dedans passe le Bras Saint-Père qui est complètement busé. » Objectif ? La reconquête végétale.

Emmanuelle Frazdi, Directrice de l’Environnement pour Marne et Gondoire, est au micro de Crazy Radio

Comment Marne et Gondoire a opéré ? Pour la préservation de la faune et de la flore, l’agglomération a pensé les travaux selon leurs cycles. « On a fait des inventaires de faune et de flore, pendant plus d’une année, pour vérifier la présence des espèces initiales et voir également si il y a des espèces protégés, ce qui était le cas. Pour aboutir à un arrêté préfectoral qui reprends toutes les prescriptions qu’on doit respecter au cours des travaux, notamment, la nécessité de n’intervenir qu’entre septembre et février-mars pour travailler au rythme de la nature. » Les nombreuses espèces protégées ont pu se reproduire sans être dérangés.

Zoom sur Le Parc Nature. Avant les travaux… A quoi ressemblait la zone ? « C’était un grand terrain engazonné, pas spécialement fréquenté ou en tout cas, pas aménagé pour être une invitation à la balade. Une barrière clair et net végétale, à l’intérieur du quai, il y a le ru du Bras Saint-Père et je pense pas que tout le monde savait qu’il y avait ce Bras qui coulait entre les deux. Et puis, de l’autre côté, une grande pâture complètement inaccessible. » explique Emmanuelle Frazdi.

Quel impact a eut ses travaux sur le Parc Nature ? Depuis plusieurs mois, les habitants viennent en nombre découvrir ou redécouvrir la première phase de l’aménagement des berges de la Marne. « L’ouverture, ça permet rue du Chariot d’or de pouvoir accéder directement aux berges, d’avoir un point de vue sur la Marne et puis de permettre une déambulation à travers le ru pour rejoindre le quai, faire une boucle et surtout revoir ce Bras qui a été remis en lumière. » De haut en bas, la balade bucolique est un dépaysement total.

Emmanuelle Frazdi, Directrice de l’Environnement pour Marne et Gondoire, est au micro de Crazy Radio

Un outil qui favorise la biodiversité. Que ce soit en réhabilitant la zone humide ou en préservant les espèces, Marne et Gondoire agit pour la protection de l’environnement. « La remise en lumière permet de développer la strate passé, c’est tout un nouveau cortège de faune et de flore qui s’installe et puis, ça permet un enrichissement de la zone humide, qui avait été en partie détruite sur quelques mètres carrés. (…) A la fin, elle est plus grande qu’à l’initiale et ça s’enrichie avec des prairies humides qui s’accompagne d’un cortège d’insectes et d’oiseaux. » Notez que des niches ont été aménagé pour les espèces. Les hérissons, par exemple, se réfugient dans un tas de bûches (entrée à proximité du club Aviron).

Une nature en développement. Peuplés de bancs et d’une passerelle en bois, le visiteur traverse une zone habitée par la nature. « On avait fait des inventaires avant, avec des dizaines d’espèces (insectes, oiseaux, crapauds, chiroptères). Ensuite, on doit (l’arrêté préfectoral le rappelle) faire des inventaires régulièrement, chaque année, à la fois pour faire un bilan et voir si on a plus d’espèces, ce qui est le cas. » Les habitants sont invités à observer les arbres et les animaux avec attention. En observant, vous pourriez être surpris par les effets et le rôle d’une zone humide.

En cas d’inondations, qu’advient-il du Parc ? En bords de Marne, la problématique des intempéries s’est posée. « Les cheminements sont en graves, parce que c’est perméable. Le platelage est surélevé pour pouvoir maintenir une balade (…) ça permet de garder des éléments qui sont perméables à l’eau. » A Thorigny-sur-Marne, un aménagement semblable n’avait subit aucuns dégâts.

« C’est espace qui est très plébiscité, c’est très visité tous les week-ends, c’est une grande balade. » Situé entre le quai de la Gourdine et la rue du Chariot d’Or (à proximité du club Aviron), le Parc Nature est un havre de paix où la biodiversité reprend ses droits.

L’idéal pour une balade en famille ou entre amis… A condition de laisser l’espace comme vous l’avez trouvé !