
La résilience, le quotidien de Condé-Sainte-Libiaire. Aux quatre coins de l’hexagone, la journée nationale de la résilience sensibilise les citoyens aux risques et les forme en cas de catastrophe. Le jeudi 16 octobre 2025, les élèves de l’école élémentaire Thomas Pesquet (Condé-Sainte-Libiaire) ont échangé avec le maire sur le sujet des inondations. Touchée à quatre reprises en 2024, la commune est l’une des plus résilientes du territoire. Son secret ? La capacité des riverains à œuvrer ensemble. Explications.
Une matinée pour échanger. Régulièrement inondée, la commune de Condé-Sainte-Libiaire est habituée à se relever. Lors de la dernière inondation, l’école élémentaire Thomas Pesquet avait notamment été touchée. Le jeudi 16 octobre 2025, les écoliers ont reçu Fabrice Marcilly pour parler de résilience. Un mot qui prend tout son sens à Condé-Sainte-Libiaire. « Il faut absolument agir dès le plus jeune âge, je me suis dit qu’il fallait informer les enfants sur les inondations. Comment les gérer ? Comment la vivre ? Quelles sont les solutions ? Ce matin, il y a eu un petit exposé auprès des enfants. J’avais besoin que les enfants me disent ce qu’ils ressentent et ce qu’ils comprennent. J’avais préparé quelques photos pour qu’ils se rendent compte. » Pendant sa présentation, le maire a répondu aux questions des plus jeunes. Quels sont les effets des inondations sur la commune ? Peut-on combattre les inondations ? Dans les différentes salles de classes, les élèves étaient déjà bien sensibilisés. Si certains d’entre eux savent déjà réagir, d’autres connaissent parfaitement leur commune. Ils sont naturellement revenus sur l’entretien négligé du pont-canal. « On avait un groupe d’étudiants de l’école de kinésithérapie (Meaux). Dans leur cursus, on leur demande d’intervenir auprès d’enfants pour parler de l’écologie. Eux, ils s’occupaient ce matin des classes de CP et CE1. Ils ont fait des jeux où on apprend à faire le tri, on apprend comment se provoque une inondation… C’était ludique et un peu bruyant ! » A l’aide de cartons ou même de bouteilles recyclées, les jeunes étudiants ont imaginé des jeux pour les enfants. En petit groupe, les condéens ont aiguisé leur sens le plus résilient : l’esprit d’équipe. « Travailler ensemble, c’est important quand on est inondés. Se retrouver isolés, ce n’est pas toujours évident. Pour trouver des solutions pour lutter contre les inondations, il faut travailler ensemble. » explique Fabrice Marcilly.





Des priorités absolues aux instincts de survie. Entre les classes de CE2, CM1 et CM2, les élèves réagissent presque de la même manière. « Il y a des classes de CM2 qui m’ont dit qu’il fallait surtout remplir le frigo ! Quand on est inondé, il faut remplir le frigo. Et oui, ça parait logique. On leur a appris à ne pas jouer et rouler dans l’eau, lorsque les routes sont inondées. C’est très dangereux ! Ils ont aussi eu des interrogations dans le bon sens du terme… Lorsqu’on leur a dit que tous les champs (à proximité de l’école) allaient être transformés en forêt parce que les arbres absorbent quatre fois plus d’eau qu’un champ. » Très à l’écoute, les jeunes sont tous repartis avec une seule envie : planter des arbres. En 2024, la commune a été inondée à quatre reprises… « Quand l’école commence à être inondée, on l’installe dans notre salle communale pour qu’il y ait une continuité (et que les parents puissent travailler). » Après son exposé, Fabrice Marcilly a proposé un petit QCM aux enfants… avant d’écouter leur propre travail. « Les professeurs sont aussi très sensibilisés à cette problématique des inondations. Ils demandent aux enfants de faire des poèmes ou des petites histoires sur les inondations (mais aussi des dessins). Toutes ces choses mises bout à bout, ça crée une résilience. C’est important parce que ça évite la panique. Quand ça nous arrive, les enfants restent calmes. Il faut continuer ce travail-là ! » Après cette journée de la résilience, les enfants sont repartis avec une idée en tête : écouter les adultes.
« On apprend aux enfants les bons réflexes. Souvent, les enfants répètent ça aux parents ! J’étais très heureux de passer la matinée avec eux et de communiquer de cette façon-là. On fera ça tous les ans ! » A Condé-Sainte-Libiaire, la journée de la résilience a permis aux plus jeunes d’en apprendre plus sur les inondations. Des réflexes pour éviter de se mettre en danger !








































