Seine-et-Marne : Moderna, le vaccin mal-aimé ?

Face au rebond épidémique, tous les moyens sont mobilisés pour lutter individuellement et collectivement contre la Covid-19, notamment pour permettre à chacun de recevoir au plus vite une dose de rappel pour conserver un très haut niveau de protection vaccinale contre les formes graves et le risque d’hospitalisation, à un moment où le virus circule très activement dans la région. 

La campagne de rappel a débuté depuis le 1er septembre 2021 pour les 65 ans et plus et le 27 novembre 2021 pour la population générale de plus de 18 ans… Pour relever ce défi de vacciner l’ensemble des personnes éligibles, au vu du contexte sanitaire, tous les stocks sont mobilisés. Depuis le 13 décembre 2021, les centre de vaccination seine-et-marnais sont largement approvisionnés par les vaccins Moderna. Une dotation fixée par l’Agence Régionale de Santé (ARS).

« Les polémiques n’ont pas de places sur un tel sujet. »

Moderna, le vaccin mal-aimé ? Entre le vaccin Pfizer et le Moderna, les Seine-et-Marnais affichent une large préférence pour le vaccin Pfizer. Dans les files d’attentes, certains rebroussent chemin lorsqu’ils apprennent qu’ils recevront une injection du vaccin Moderna. Une situation gérée quotidiennement par les centres de vaccination. « Ce désamour effectivement, cette inquiétude, voir ce refus… Je considère qu’il est la conséquence exclusive de tout ce qu’on a entendu de vérités, de contre-vérités de médecins ou non-médecins… C’est calamiteux. (…) Ici, effectivement, on est amené à gérer ce désamour. Et on le gère, comment ? En passant du temps avec les gens. Une fois de plus, l’histoire de la vaccination ne se passe pas sur les plateaux de télévisions… ça se passe sur le terrain ! En les regardant, les écoutant et après, en leur expliquant ce qu’est le Pfizer et le Moderna. » explique le Docteur Allard.

Christian Allard, Maire Adjoint à la Santé (Meaux), est au micro de Crazy Radio

Compte tenu des recommandations de la Haute Autorité de Santé, le vaccin de Pfizer sera réservé en priorité aux moins de 30 ans. « On a pu décrire par le passé, que chez les plus jeunes (plus particulièrement chez les garçons), sans d’ailleurs pouvoir expliquer à ce jour, la raison de cette prééminence chez le garçon par rapport aux filles : la survenue exceptionnelle avec le Moderna d’états inflammatoires cardiaques. (…) C’est la raison pour laquelle la prudence a fait qu’on a dédié jusqu’à présent le Pfizer aux moins de 30 ans. » Les centres de vaccination adapteront la vaccination aux dotations de vaccin qui leur ont été attribuées pour respecter cette priorité.

Quelle est la différence entre le vaccin Pfizer et le Moderna ? « C’est comme deux gouttes d’eau. (…) Les deux vaccins sont superposables. Leur seule différence est d’être fabriqué par des laboratoires pharmaceutiques différents. » souligne Christian Allard. Les deux vaccins à ARN messager, de Pfizer et Moderna, sont parfaitement efficaces, que ce soit en primo vaccination ou en rappel. 

Quand peut-on recevoir notre dose de rappel ? « Six mois, on savait que c’était trop long. Cinq ou six mois, c’est la même chose. La bonne mesure, c’est trois mois. On le sait maintenant, parce qu’on a eut la surveillance de l’évolution des taux d’anticorps, il n’y a plus besoin de faire des sérologies. » Selon les dernières informations transmises par l’ARS aux centres de vaccination, la dose de rappel peut-être effectuée trois mois après la fin de votre cycle vaccinal (une ou deux doses).

  • Pour rappel, le passe vaccinal a été voté par le Parlement, le dimanche 16 janvier 2022. Le schéma vaccinal doit être complet pour activer le passe vaccinal, les tests PCR ou antigéniques n’activeront pas le passe. Ce passe vaccinal n’annule pas le passe sanitaire.