Rendre leur liberté d’expression aux enfants. Quand un bourreau agresse, il vous interdit de parler. Mais, vous pourrez toujours écrire ou dessiner ce que vous avez vécu… Pour aider les enfants victimes de maltraitances, l’association Les Papillons installe des Boîtes aux lettres Papillons dans les établissements qui en font la demande.
En Seine-et-Marne, la toute première boîte aux lettres a été posée à Chanteloup-en-Brie, le 31 juillet 2020. Une deuxième boîte aux lettres vient d’arriver à Couilly-Pont-Aux-Dames, ce mercredi 16 décembre 2020.
Après Chanteloup-en-Brie, l’association Les Papillons continue de déployer ces boîtes aux lettres pour lutter contre la maltraitance infantile, sur le département. Ce mercredi 16 décembre 2020, c’est au centre de loisirs Les Diablotins de Couilly-Pont-Aux-Dames, que cette deuxième boîte aux lettres a été installé. Que les violences soient physiques ou psychologiques, l’association compte bien sauver un maximum de papillons. Du cyberharcèlement au racisme, de l’inceste au viol… les écoliers de Couilly-Pont-Aux-Dames ont désormais, une échappatoire à portée de main.
Couilly-Pont-Aux-Dames, une commune engagée. Pour permettre aux enfants de s’exprimer, Laure Guérin-Taquet, Adjointe au scolaire et au périscolaire de Couilly-Pont-Aux-Dames s’est tout de suite mis en contact avec l’association. « Même si on est un village de 2 200 habitants, si on peut sauver ne serait-ce qu’un seul enfant de violences et de maltraitances, ce sera de tout de façon gagné. C’était important pour la commune et la mairie de mettre cette boîte aux lettres en place… c’est juste mettre à disposition une boîte aux lettres, ça permets aux enfants de s’exprimer. (…) Pour l’instant, on a une seule boîte aux lettres, mais on ne désespère pas de pouvoir en mettre une autre au sein de l’école et de toucher un maximum d’enfants. (…)«
Un premier échange avec les enfants. Avant de mettre à disposition la boîte aux lettres aux enfants, les référentes de l’association Félicie Chainon et Yolande Bakir ont longuement répondu à toutes leurs questions. « L’échange avec les enfants a été timide, important et essentiel. Dans leur regard on sentait qu’il avait un réel intérêt (…) Dans la vidéo de présentation, il y avait des personnages que les enfants ont reconnu comme Pinocchio et là, on a vu les yeux s’ouvrir (…) Et Pinocchio, étant donné que c’est un personnage de mensonge, on a bien insisté sur le fait de ne pas mentir et que ça avait des conséquences aussi. Ils étaient vraiment à l’écoute de ça. » explique Félicie Chainon, Référente de l’association en Seine-et-Marne.
« J’espère toujours ne pas trouver de petits mots dans la boîte aux lettres parce que ça voudrait dire qu’il faudrait sauver un enfant et bien évidemment, je préfèrerai voir que des sourires sur les visages des enfants et non pas de la douleur. » confie Félicie Chainon.
Un accompagnement systématique. Lorsqu’un enfant ressent le besoin de s’exprimer, il peut glisser dans la boîte aux lettres : son courrier qui sera traité par un référent de l’association. Ensuite, selon la gravité des mots ou du dessins, un suivi sera rapidement effectué. Si un enfant exprime avoir été victime d’une agression sexuelle, une enquête sera lancée en 24 heures. Si un élève est victime de moqueries, l’enquête pourra être lancée dans les trois mois suivant le courrier. « Le suivi est fait du début jusqu’à la fin. Si c’est vraiment une maltraitance grave et urgente, elle sera signalée et une action sera faite dans les 48 heures. Ensuite, tout dépend du cas et de la gravité… mais une enquête sera faite. Elle peut prendre quelques semaines ou quelques mois. » décrit Yolande Bakir.
Jamais deux sans trois ? Après avoir installé cette deuxième boîte aux lettres, le combat continue pour l’association. Actuellement en discussion avec la ville d’Esbly et l’agglomération du Val d’Europe, les référentes comptent bien conquérir tout le territoire avec un seul même but : sauver des enfants en détresse. « Pour l’instant, c’est déployé dans le Nord, donc on aimerait bien qu’il y en ait dans le Sud. On fait aussi un appel aux bénévoles du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest de la Seine-et-Marne. (…) Maintenant, vous pouvez même être sympathisant et donner un coup de main ponctuellement. Vous n’êtes pas forcément obligé de vraiment vous investir, s’il vous manque du temps, mais quelques heures par mois, c’est déjà bien assez. » souligne Félicie Chainon.
Comment leur rendre leurs ailes? Aujourd’hui, l’association a plus que jamais besoin d’aide. Pour continuer leur combat, vous pouvez les aider en faisant un don en ligne ou en devenant bénévole. Être référent ou bénévole, c’est un engagement envers les enfants maltraités et l’association. Pour les aider, n’hésitez pas à vous inscrire juste ici. Chaque année… 165 000 enfants sont victimes de violences sexuelles. Un enfant toutes les trois minutes, ce qui correspond à deux enfants par classe scolaire. Chaque année… 700 000 enfants sont victimes d’harcèlement scolaire. Un enfant innocent qui quitte le monde merveilleux des papillons pour rejoindre celui du monde actuel.
Pour éradiquer ce fléau, protéger les enfants et leurs futurs, rejoignez l’association Les Papillons. Retrouvez leur actualité juste ici.