Crédits photo : Image transmise par l'association Women Emergency

Women Emergency, une association d’intérêt international. Tous les jours, des centaines de femmes sont victimes de violences conjugales… Soumises à une emprise, les victimes peinent à s’en extraire. Après plus de trois ans de réflexion, le projet de l’association Women Emergency (Poincy) commence à se dessiner. Pour permettre aux victimes de violences de se mettre en sécurité, Women Emergency a créé une application pour recenser toutes les chambres d’hôtels disponibles (et invendues). Un lieu sûr pour s’offrir quelques heures de réflexion.

Chaque femme mérite d’être sauvée. En Seine-et-Marne, de nombreuses associations se sont déjà mobilisées sur le sujet. A Meaux, c’est notamment avec l’aide du Zonta Club et de l’association Imani qu’une centaine de femmes ont été accompagnées pour retrouver une vie plus sereine. 80 d’entre elles ont déjà repris goût à la vie ! De futurs ambassadrices pour Women Emergency. « C’est un gros projet… Il est venu d’une idée. Chaque jour, les hôteliers ont des chambres invendues. On ne fait jamais 100% de taux d’occupation à l’année. L’idée, c’est que les hôteliers puissent mettre leurs chambres invendues à disposition des femmes qui doivent quitter leur domicile dans l’urgence (et qui ne souhaitent pas faire appel à des associations dans l’instant). » Quand les victimes ne sont pas en capacité de régler la note, c’est l’association qui la prendra en charge. Pour aider Women Emergency, chaque geste compte ! Grâce à l’association, les femmes en danger pourront immédiatement trouver un hébergement sécurisé. « On va créer une application qui va permettre de voir les chambres disponibles à l’instant T (et les hôtels partenaires), le jour-J. » Un dispositif qui permettra aux victimes de s’accorder 24h à 72h pour retrouver leurs esprits… et prendre la meilleure décision.

Frédérique Lécrivain et Léocadie Ebakisse, membres actives de l’association Women Emergency sont au micro de Crazy Radio

« Sauver une femme, c’est sauver l’humanité. Peut-être qu’on a une chance ? »

Un projet local à envergure internationale. En juin dernier, l’association Women Emergency a fait ses premiers pas sur la scène du Théâtre Luxembourg de Meaux, grâce à l’association Doublé Fée (La Ferté-sous-Jouarre). Lors de son gala, l’école de danse a proposé aux membres de Women Emergency de s’exprimer pendant l’entracte (et juste après la chorégraphie de God is a Woman). Les spectateurs ont été immédiatement séduits par le projet ! « Dans un premier temps, on recherche un maximum d’adhérents, c’est pour ça qu’on a mis une adhésion à 20 euros. Dans un second temps, on va essayer de récolter des dons pour financer les chambres d’hôtels (pour les personnes qui ne pourront pas les financer). L’idée, c’est d’avoir le plus de chambres disponibles (et donc d’hôteliers partenaires). » Le projet comprend également la mise à disposition d’un kit d’accueil dans les hôtels pour les victimes. Les hôteliers doivent également être formés pour réagir face aux violences et à la gestion des conflits (et du stress). Le kit d’accueil comprendra une liste de numéros utiles (et les coordonnées des associations du territoire). « Les hôtels qui y participeront sont uniquement des hôtels qui ont des veilleurs de nuit et qui pourront héberger dans le bâtiment même. Pour pouvoir accéder à la chambre, il faut passer par la réception. » L’association souhaite proposer une solution immédiate aux victimes de violences (notamment à des heures de nuit). Au lever du jour, le kit d’accueil permettra aux victimes de se rapprocher des autres associations ou structures existantes. Women Emergency n’intervient jamais, elle offre simplement cette solution de repli. « J’aurai tendance à dire que c’est déjà plus ou moins le cas dans les hôtels. Aujourd’hui, on n’a pas les kits d’accueil. » Les hôteliers membres du dispositif sont identifiés comme des lieux sûrs. Si toutes les chambres affichent complet, l’hôtelier partenaire doit à trouver une solution de secours.

Frédérique Lécrivain et Léocadie Ebakisse, membres actives de l’association Women Emergency sont au micro de Crazy Radio

« Women Emergency, c’est un cran plus loin. C’est simplement permettre aux femmes de trouver un lieu sécurisé, c’est permettre aux femmes d’oser. » Pour permettre aux victimes de s’extraire de l’emprise de leur conjoint, l’association s’est inspirée de l’Espagne. Pendant plusieurs années, un dispositif similaire a été porté… avec succès. Aujourd’hui, l’aventure s’écrit en France avec l’association Women Emergency et des femmes bienveillantes. « C’est la volonté commune d’aider, de soutenir et de permettre de retrouver cette forme d’indépendance et d’autonomie. Chacune vient avec une forte expertise pour soutenir cette démarche. » Si on en parle de plus en plus… Les chiffres sont de plus en plus alarmants. Tous les ans, le nombre de femmes victimes de violences explose… Et parfois, 24h peuvent tout changer ! « On parle d’un sujet qui relève de l’intime, un sujet qui parle de ce qui se passe derrière la porte d’une maison. Aujourd’hui, ce sujet pousse les portes et explose les fenêtres. On se retrouve avec une thématique qui va être nommée derrière des violences basées sur le genre. En réalité, ça reste un thème de violences. Aujourd’hui, il y a beaucoup de femmes qui ont choisi de prendre ce sujet à bras le corps (notamment en Afrique). » Des témoignages qui changent déjà les choses… « Aujourd’hui, c’est un premier pas en France pour son lancement. La notion de l’international arrivera sur le continent africain (mais aussi en Europe). » L’association compte de nombreuses personnes bilingues… Très rapidement, l’association Women Emergency se développera dans le monde avec un objectif : sauver des vies.

A Poincy, l’association Women Emergency s’engage à trouver des hébergements d’urgences aux femmes victimes de violences. Grâce à un partenariat important avec les différents hôteliers, les victimes auront accès à des chambres d’hôtels disponibles et invendues. Pour soutenir l’association dans ses actions, il est d’ors et déjà possible de faire un don. Il suffit de cliquer, juste ici.