Une police pluricommunale en pleine croissance, un accord signé entre Lagny-sur-Marne et Conches-sur-Gondoire. Après un premier accord avec Thorigny-sur-Marne, Pomponne et Dampmart… C’est la commune de Gouvernes qui s’était déjà jointe au dispositif. Le vendredi 27 juin 2025, la municipalité de Conches-sur-Gondoire a officialisé son adhésion à la police pluricommunale de Lagny-sur-Marne en signant la convention. Une mutualisation au service des habitants.
Une convention utile et nécessaire. Deux ans après sa création, la police pluricommunale de Lagny-sur-Marne continue à monter en puissance et à accueillir de nouvelles communes. « Depuis plusieurs années, Lagny dispose d’une police municipale très efficace et soutenue par un réseau de vidéoprotection avec un centre de surveillance urbain (avec des horaires étendus jusqu’à 2h du matin). Bien évidemment, on a essayé d’ouvrir cette police municipale sur les communes voisines à leur demande. » En Marne et Gondoire, les élus savent œuvrer ensemble. Le territoire compte trois polices pluricommunales : Lagny-sur-Marne, Bussy-Saint-Georges et Montévrain. A Lagny-sur-Marne, cette mutualisation permet de partager un savoir-faire, une expertise et des coûts. Le vendredi 27 juin 2025, Jean-Paul Michel a rejoint Martine Daguerre à Conches-sur-Gondoire pour signer leur nouvelle collaboration. « C’est une évidence pour Lagny de travailler avec ses collègues voisins, on le fait dans le cadre de Marne et Gondoire. Il y a quelques années, il y a une dynamique qui s’est mise en place et qui nous permet d’être toujours plus efficace dans le service rendu à la population (et plus créatif). C’est un travail de coopération et collaboration avec un sens : servir la population. » Prochainement, c’est la commune de Carnetin qui devrait également se joindre au mouvement.
Pourquoi cette police pluricommunale est-elle indispensable ? Située à seulement quelques minutes de Lagny, les habitants de Conches-sur-Gondoire peuvent s’attendre à des interventions rapides et efficaces. « C’est une décision facile à prendre qui répondait à un besoin. Nous sommes une petite commune, c’est impossible d’envisager d’avoir notre propre police municipale. On n’en a pas les moyens… Ça s’est fait tout naturellement avec Lagny. Lagny était partante pour conventionner avec d’autres communes (et assez limitrophe) et de façon à étoffer ses installations (et ses équipes). » Confortée par le retour des autres communes adhérentes, la municipalité de Conches-sur-Gondoire s’est rapidement approchée de Lagny-sur-Marne. « On est confronté à des délits routiers et des infractions routières, ce qui pose problème parce que nous avons plusieurs rues en vélo. Il n’y a pas de criminalité, on peut être confronté à des cambriolages, des incivilités et des regroupements de gens qui peuvent faire du bruit… Au quotidien, c’est quand même dangereux pour les piétons (avec des stationnements sur la voie principale, la rue du Fort du Bois). » Prochainement, la commune investira sur une dizaine de nouvelles caméras (avec une haute définition) pour les relier au centre de supervision urbain. « On va se faire accompagner sur le choix des emplacements des caméras. On souhaiterait ensuite être relié avec la police municipale de Lagny. On a déjà fait un tour de ville sur ce sujet pour identifier les endroits stratégiques et prioritaires à protéger (comme l’entrée de ville). » Cet accord devrait permettre de rassurer les riverains au quotidien.
- Le saviez-vous ? En France, il n’est pas autorisé d’avoir une police municipale et une police intercommunale… Les communes de Montévrain et Bussy-Saint-Georges possédant déjà leur propre police municipale, il n’était donc pas possible d’avoir une police intercommunale.
Conches-sur-Gondoire renforce l’action de cette police pluricommunale. Pour être plus fort, avançons ensemble ! En Marne et Gondoire, cet adage se vérifie quotidiennement. Dans une bonne entente générale, les forces vives se réunissent pour le bien-être du territoire. « L’idée de la vidéoprotection, c’est de pouvoir agir en direct, c’est de pouvoir suivre, détecter et anticiper. C’est un outil d’anticipation qui est complémentaire. Parfois, ce qui manque à certaines communes, ce n’est pas forcément les caméras… Les communes les financent volontiers, l’Etat soutient, on peut les raccorder au CSU. C’est surtout les personnels de terrain qui sont importants, c’est tout l’intérêt de la police pluricommunale. » Aujourd’hui, les agents peuvent agir plus rapidement. Il est même possible de recruter pour répondre aux besoins des riverains (avec l’accord de toutes les collectivités). « Maintenant, les agents peuvent aller partout sous l’autorité des maires des communes. Ils peuvent agir en ayant la délégation des maires. La délinquance n’a pas de frontière urbaine. C’est dommage de s’arrêter à la Marne… parce qu’on n’aurait pas l’autorisation ou les moyens d’aller au-delà. La criminalité s’exerce là où il y a des maillons faibles. Si on ne s’organise pas, on deviendra des maillons faibles. » Tous les ans, les communes devraient réinvestir sur cette police pluricommunale pour progressivement monter en puissance (avec plus d’agents, d’horaires et d’équipements). « Les conventions sont très très claires. Les communes payent le service qui est mis à disposition sur leur commune. Il peut y avoir une demande des communes, il faut une logique géographique. On ne va pas faire une police pluricommunale avec Collégien, c’est trop loin. Toutes les communes qui se touchent peuvent en bénéficier parce qu’il y a une cohérence. On peut agir vite et remettre des équipages. » explique Jean-Paul Michel.
La police pluricommunale de Lagny couvre les territoires de : Thorigny-sur-Marne, Pomponne, Dampmart et Gouvernes. La commune de Conches-sur-Gondoire vient tout juste de rejoindre ce dispositif.Une mutualisation qui devrait permettre aux habitants du territoire de se sentir : encore plus en sécurité.
