L’église Saint-Rémi, un joyau patrimonial. Souvenez-vous… En 2023, l’église Saint-Rémi de Montévrain était le seul monument de Seine-et-Marne à être reconnu par le Loto du Patrimoine (Mission Stéphane Bern). Le lundi 28 avril 2025, le chantier d’une nouvelle phase de travaux a officiellement été lancé pour restaurer les façades et la toiture. Un budget total de plus de 2 millions d’euros pour remettre l’église au cœur du village. Un chantier d’urgence patrimonial.
C’est l’une des plus vieilles églises de Seine-et-Marne… Estimée au XIe siècle, l’église Saint-Rémi est l’une des plus anciennes du territoire. Au fil des siècles, le monument historique a vécu de nombreuses pages de notre histoire… L’église a notamment accueilli Jeanne d’Arc à plusieurs reprises. Victime des aléas du temps (et des nombreuses restaurations), l’église Saint-Rémi est aujourd’hui partiellement dégradée. « On avait déjà rénové l’église à une époque (entre 2008 et 2010). Là, on va finir le plus gros. C’est important parce que c’est le patrimoine et l’histoire de Montévrain… Je pense que c’est important. C’est un point de repère, il en faut dans des villes comme la nôtre. L’histoire, c’est la transmission vers nos générations futures. On a fait tout un travail pour mettre en avant cette plus belle église de Seine-et-Marne. » Le lundi 28 avril 2025, une nouvelle phase de travaux a été lancée, elle vise à restaurer les façades et la toiture. Le chantier devrait durer entre 12 et 15 mois. « C’est un devoir de l’équipe municipale. Je remercie les partenaires de nous avoir donné 80% de subventions, ce n’est pas négligeable. On l’a fait parce que ça fait partie d’un programme, on le tient à la lettre. C’est important. » La commune est soutenue par le département, la Région Ile-de-France, l’Etat et le Loto du Patrimoine. Le chantier est supervisé par des entreprises locales et une architecte passionnée, Séverine Queille. « Je suis toujours impressionné par le patrimoine et les anciennes bâtisses. Je suis surtout impressionné par le travail qui a été fait à l’intérieur ou comment ça a été construit, quelque soit l’époque. » nous confie Christian Robache.
« Je pense que l’attractivité d’une commune, c’est aussi son patrimoine cultuel et culturel. Il faut qu’on s’y attèle. »
Des travaux d’urgence capitales. Classée en 1928, l’église Saint-Rémi a défié les lois du temps… A l’intérieur, la commune continue à découvrir de nombreux vestiges remarquables. « Montévrain (et le département de Seine-et-Marne) a la chance d’avoir une église qui est un petit bijou architectural, notamment les parties du chœur, du chevet plat et du clocher qui date du XIIème siècle. C’est un chantier d’urgence patrimonial pour restaurer ses parties emblématiques d’une architecture de transition entre l’art roman et l’art gothique. » Déjà sauvée d’une fermeture par la municipalité, cette nouvelle phase de travaux concerne l’enveloppe du bâtiment. « Les couvertures en tuiles plates sont restaurées avec des tuiles artisanales venant de la Tuilerie de Bridoré, des tuiles de grande qualité qui sont galbées dans les deux sens. Elles ont une épaisseur suffisante pour garantir la pérennité des couvertures de l’église pour une centaine d’années facilement. » Pour cette restauration, les entreprises ont choisi d’utiliser des pierres similaires à celles de l’époque. « Tout de façon, on peut remercier tous les architectes des monuments historiques précédents et les entreprises qui ont restauré cette église. Elles l’ont fait avec les moyens qui étaient à leur disposition à l’époque. La pierre d’origine est une pierre de Varreddes. Une pierre de qualité qui vieillit assez mal. Il y a eu des périodes difficiles dans l’histoire de l’église… » L’église a dû faire face à de nombreux désordres… Aujourd’hui, elle bénéficie de l’expertise d’un laboratoire d’analyses et des entreprises de taille de pierre.
Une préservation d’intérêt public. Si pour certains, l’église fait partie de notre patrimoine… Pour d’autres, c’est l’âme de tout un village. Après plusieurs années de travaux, la municipalité continue à la préserver. La prochaine phase de chantier a été pensée par la commune, l’architecte et le diocèse. « Il a été pensé de manière rationnelle par rapport aux urgences pour garantir la pérennité et la sauvegarde du monument. C’est pour ça que le chantier concerne principalement l’enveloppe extérieure. A l’intérieur, c’est nécessaire pour que l’église soit un lieu de vie. On ne fait pas une restauration à plusieurs millions pour que l’église soit une coquille vide. » Prévu pour 12 à 15 mois, le chantier de l’église Saint-Rémi devrait être assez technique. Pourquoi ? « C’est des chantiers importants qui durent un certain temps. Il faut savoir que quand on travaille sur de l’existant, on découvre des choses au fur et à mesure. Il y a des choses qu’on ignore tant que les échafaudages ne sont pas posés. » Depuis le début des travaux, les équipes ne cessent de découvrir des vestiges. Des instants précieux ! « C’est le moment de documenter l’église. Il y a tout un travail d’archéologie documentaire qui doit être fait dans le cadre du chantier. Il faut prendre le temps de le faire, c’est très important. » Un lieu de culte qui devrait permettre aux riverains, aux randonneurs ou même aux curieux de s’y arrêter. Un monument incontournable !
« C’est un élément qui permet de se rassembler. Chacun a envie de découvrir l’histoire des uns et des autres… Quand on a ce genre de bijou et de joyau, il faut le faire briller. » La nouvelle phase de travaux pour l’église Saint-Rémi de Montévrain a officiellement été lancée. Un chantier de plus de 2 millions d’euros.
