Crédits photo : Cueillette de Chanteloup

Une œuvre temporaire et exceptionnelle à la cueillette de Chanteloup. Quand deux univers se rencontrent… Ils font parfois quelques étincelles ! Le dimanche 19 octobre 2025, la cueillette du Plessis de Chanteloup-en-Brie a dévoilé une œuvre aérienne réalisée en étroite collaboration avec Bishop Parigo. Composée de plus de 3 000 courges, le célèbre oiseau de l’artiste latignacien a vêtu ses plus belles parures automnales. Une fresque de 14 mètres qui mêle l’agriculture à l’art… Un projet 100% local.

La rencontre de deux univers que tout oppose. Tous les jours, les équipes de la cueillette du Plessis mettent les mains dans la terre pour cultiver des fruits et des légumes de qualité… Pendant ce temps-là, l’artiste Bishopparigo œuvre derrière un crayon ou des bombes de peintures. Deux mondes qui ont fini par se confronter ! « On est tous les deux de Chanteloup-en-Brie. Il y a trois semaines, on s’est croisés. On s’est posé autour d’une table pour savoir ce qu’on pouvait faire ensemble. On s’est baladé, on a observé dans les champs… Et on a eu des idées ! » Pour construire cet oiseau d’automne, une équipe de neuf personnes a été mobilisée sur deux-trois jours. Et ils se sont tous associés avec le même plaisir de créer ! « J’ai l’habitude de venir avec ma femme et mes enfants. A chaque fois que je me déplace dans un lieu, j’ai toujours plein d’idées. Je me suis toujours dit que j’aimerais bien faire quelque chose avec cet univers-là qui me parle. J’ai l’habitude de travailler avec ma femme, je suis tout seul à peindre ou elle m’accompagne sur différents projets. » Entouré par l’équipe de la cueillette, Bishop Parigo est totalement sorti de sa zone de confort (en travaillant dans la terre)… Mais comme toujours, on le retrouve là où on ne l’attend pas ! « On a besoin de donner du sens à notre travail et d’y trouver du plaisir, c’est ce que nous permet Bishopparigo. On a des outils, on est à l’aise avec le végétal mais on a besoin de quelqu’un qui nous pousse vers cette dimension créative (qui nous aide à avoir ce grain de folie). Nous, ça nous apporte une satisfaction de montrer une autre facette de notre travail. » En seulement quelques jours, la cueillette du Plessis a accueilli des nouveaux curieux à Chanteloup… et beaucoup de touristes. Une collaboration qui met en lumière des produits de saison méconnus. Et le travail quotidien des maraîchers !

Thibault Cozon, maraîcher à la cueillette du Plessis et Bishopparigo sont au micro de Crazy Radio

Une œuvre plus vraie que nature. Pour s’associer, les équipes de la cueillette du Plessis comme Bishop Parigo n’auraient pas pu rêver à une meilleure période. En cette saison automnale, les courges se révèlent sous leurs plus belles couleurs. Une palette de choix pour le street-artiste ! « Entre l’idée et la réalisation, on a mis une quinzaine de jours. Entre les aléas météo, recharger les citrouilles, les exposer, dessiner et les préparer… Tout ça, ça c’est fait très très vite. » Après avoir dessiné sur papier, il a fallu mettre des bottes… et griffonner sur la parcelle de 400m². Si l’artiste est habitué à acheter des bombes pour peindre des murs, il ne connaît pas l’univers des courges. « Il y a eu un vrai travail avec Thibault… Si on fait une œuvre sur plusieurs mètres, on aura besoin de combien de courges ? La réflexion est partie de la taille de l’oiseau (et du nombre de courges nécessaire). On a fait des petits calculs et on a refait des calculs par rapport à la surface. » Pour créer cette fresque de 14 mètres, les équipes de la cueillette ont fait plusieurs aller-retours entre Chanteloup et Lumigny pour réapprovisionner les artistes. Un vrai travail d’équipe ! « Pour faire ce tableau, il y a une dizaine de variétés de courges : butternut, potimarron, pâtisson, Queensland Blue etc… C’est ce qui nous a permis de donner des nuances à l’oiseau. » Au total, on compte plus de 3 000 courges, soit plus de 12 tonnes. L’œuvre la plus lourde de Bishop Parigo ! « Pour un street-artiste, dessiner seul chez soi, ça n’a pas de sens. Le but, c’est de faire découvrir aux gens son univers. Le message est simple, c’est d’égayer et de donner le sourire via mes oiseaux. J’ai l’habitude de peindre sur des murs où on a juste à lever la tête. Le but, c’est de décrocher le regard du sol ou du téléphone. » Dévoilée sur Instagram, la vidéo a déjà attiré de nombreux curieux dans les allées de la cueillette. Si les touristes s’arrêtent rapidement pour faire quelques selfies, les habitués découvrent l’œuvre à l’aide d’un QR Code (pendant que les enfants tentent de déchiffrer les inscriptions). Une fresque qui fait son petit effet ! « On avait besoin de quelqu’un qui nous aide à nous exprimer, on a vraiment fait une collaboration. Le but, c’était de montrer quelque chose de différent avec nos métiers… Tout peut s’entrecroiser ! C’est une vraie volonté de montrer qu’on peut faire de l’artistique avec pleins de choses différentes. On est très contents du résultat ! » Accessible au public, l’œuvre entre désormais dans une autre dimension. A l’approche d’Halloween, les enfants peuvent s’approcher de cette fresque pour repartir avec leur propre courge… et un bout de cette œuvre originale !

Cet automne, la cueillette du Plessis à Chanteloup s’est associée à Bishop Parigo. L’emblématique oiseau du street-artiste est composé de 3 000 courges de saison. Des bouts de l’œuvre qui sont désormais à la vente !