Crédits photo : Image transmise par la Ville de Bussy-Saint-Georges

Une police pluricommunale qui continue à s’étendre. Après seulement une année d’existence, la police pluricommunale de Bussy-Saint-Georges renforce ses actions. Le vendredi 4 juillet 2025, une nouvelle convention a été signée entre les communes de Jossigny, Ferrières-en-Brie, Saint-Thibault-des-Vignes, Guermantes, Bussy-Saint-Martin et Bussy-Saint-Georges. Désormais, des agents de la police municipale circuleront sur les communes à raison de 2h par jour. Une présence dissuasive et rassurante.

Une convention utile et nécessaire. Quelques mois auparavant, les discussions ont démarré entre Bussy-Saint-Martin et Bussy-Saint-Georges. Patrick Guichard s’est tourné vers Yann Dubosc pour solliciter une présence policière sur sa commune. La commune de Bussy-Saint-Martin étant dans l’incapacité de créer sa propre police municipale, par manque de moyens. « Nous avons regardé ça avec les autorités pour savoir de quelle manière, nous pouvions travailler avec Bussy-Saint-Martin et la notion de police pluricommunale est née. On est à un an d’existence… Un retour de la population de Bussy-Saint-Martin qui est extrêmement positif. A Bussy-Saint-Martin, c’est une présence policière au moins de 2h par jour (dans la journée et la soirée). » A la demande, les agents peuvent également se déplacer sur certains évènements (comme la cérémonie des vœux du maire). Une présence qui rassure et dissuade. « Il y a eu une anecdote assez marquante d’un cambriolage en pleine journée… C’est à l’image de cette police pluricommunale. » Entourée par de nombreuses petites communes, la commune de Bussy-Saint-Georges n’hésite pas à les soutenir sur des sujets primordiaux, comme la sécurité. « Le principe même, c’est que la délinquance ne s’arrête pas à certaines communes. On a des voies d’accès assez importantes : la A4 sur Bussy et la 104 sur d’autres territoires. Quand il y a des problématiques sur Bussy-Saint-Martin, ça remonte sur Bussy-Saint-Georges (et inversement). On a essayé de travailler avec les communes qui sont tout autour de Bussy-Saint-Georges. » explique Yann Dubosc.

Yann Dubosc, Maire de Bussy-Saint-Georges, est au micro de Crazy Radio

Pourquoi cette police pluricommunale est-elle indispensable ? Située à seulement quelques minutes de Bussy-Saint-Georges, les communes aux alentours peuvent s’attendre à des interventions rapides et efficaces. Le vendredi 4 juillet 2025, c’est à l’Hôtel de Ville de Bussy-Saint-Georges qu’une nouvelle convention a été signée avec les communes de Jossigny, Ferrières-en-Brie, Saint-Thibault-des-Vignes et Guermantes. « La convention permet d’autoriser la présence d’une police municipale qui est armée sur le territoire d’une autre commune, ce qui permet de clarifier les pouvoirs de la police municipale au moment où elle pénètre sur le territoire. C’est aussi des engagements de prise en charge financière. Chaque commune va payer une part du temps de présence sur son territoire. » La commune de Bussy-Saint-Martin a choisi de renouveler sa convention. En seulement quelques mois, la police pluricommunale a apporté un sentiment de sécurité aux riverains. « Recruter un policier à part entière, ça coûte extrêmement cher. L’agent reste affecté à Bussy, il est ensuite dédié à ses missions sur plusieurs heures par jour. Ses heures sont rémunérées par la collectivité qui adhère à ce principe d’une police pluricommunale. Chacun y trouve son intérêt. Nous, ça nous permet de pouvoir travailler avec le commissariat de la police nationale sur des zones renforcées (et avec une présence policière). » En Marne et Gondoire, les élus savent œuvrer ensemble. Le territoire compte trois polices pluricommunales : Lagny-sur-Marne, Bussy-Saint-Georges et Montévrain.

L’intérêt général est au coeur des préoccupations. A l’heure actuelle, la convention signée entre Bussy-Saint-Georges et les autres communes permet uniquement un renforcement de la présence policière. A l’avenir, cet accord pourrait évoluer. « Il y a très peu de collectivités qui ont des caméras. Ensuite, il y a notion de réception et de visualisation des images. On a travaillé ces éléments-là en travaillant sur le dossier. Aujourd’hui, si des images autre que celles de Bussy-Saint-Georges venaient au poste… Nous n’aurions pas l’autorisation de les regarder. Par contre, on pourrait les stocker en cas d’une réquisition de la part du procureur. » Cette possibilité devrait être travaillée lors du prochain mandat… Les communes pourraient progressivement s’équiper, sous les conseils de la police pluricommunale. « Il y a des réflexions avec des communes qui touchent Bussy-Saint-Georges (et qui auraient intérêt à avoir des caméras). On est en train de regarder avec eux pour les recherches de subventions et les montages financiers et juridiques. C’est une réflexion qu’on a avec des communes qui ne disposent de rien du tout (ni de policiers, ni de caméras). » Dans les années à venir, le centre de supervision urbain de Bussy pourrait stocker les images des autres communes. Le matériel devra être compatible avec l’existant. « On conseillera un type de matériel qui permettra de lancer les procédures et les appels d’offres qui permettront d’obtenir des subventions. Aujourd’hui, il y a une remise en question des boucliers de sécurité de la Région et du département… On attend avec impatience ces résultats-là. Il y a des enjeux de plusieurs millions d’euros par an… Les petites communes pourraient en bénéficier. On souhaite que ce système puisse perdurer. » Personnellement, Yann Dubosc milite pour le maintien du bouclier de sécurité. Pourquoi ? La sécurité est la première préoccupation des riverains ! « On a augmenté le nombre de caméras, on en a posé dix par an sur le dernier mandat… Une centaine de caméras sur la ville, on va continuer dans le prochain mandat. C’est l’un des éléments de dissuasion et de répression de la délinquance. Elles n’ont été fortement utiles sur un certain nombre de faits. » La police municipale de Bussy-Saint-Georges compte actuellement 54 agents, dont 5 entièrement dédiés à la police pluricommunale. Les missions complémentaires sont financées par les collectivités adhérentes.

La police pluricommunale de Bussy-Saint-Georges se renforce. Récemment, une convention a été signée avec les communes de Jossigny, Ferrières-en-Brie, Saint-Thibault-des-Vignes et Guermantes. Suite au succès de sa première année d’essai, la commune de Bussy-Saint-Martin a choisi de renouveler sa convention. Une mutualisation qui devrait permettre aux habitants de se sentir : encore plus en sécurité.

Crédits photo : Image transmise par la Ville de Bussy-Saint-Georges