La cloche Libiaire entournée par ses anges gardiens : Fabrice Marcilly, le Père Bruno, Quentin Isone et Karine Vaudescal

L’Eglise Saint-Martin et Sainte-Libiaire retrouve une cloche qui sonne. Elle était très attendue… Après plusieurs mois de patience, les Condéens s’étaient rassemblés en nombre pour accueillir leur nouvelle cloche : Libiaire. Réceptionnée par sa marraine, le lundi 30 octobre 2023, la cloche a été bénie lors d’une messe, le samedi 4 novembre 2023. Une nouvelle pièce du patrimoine financée grâce à une centaine de dons, un leg et des subventions. Une belle histoire qui réunit tout un village.

La cloche, tout un symbole. Nommée Libiaire, la cloche a finalement rejoint l’enceinte de l’Eglise Saint-Martin et Sainte-Libiaire. Fièrement exposée au centre de l’église, la cloche a été conçue à Villedieu-les-Poêles. « C’est énormément d’émotions… ça fait cinquante ans qu’on attend cet évènement. Et ça y est, elle est là ! » Depuis l’incendie de 1973, l’église s’était retrouvée sans cloche… un drame. « Il existe deux fabriques en France : une en Normandie et une en Savoie. On a choisi celle de Normandie pour la proximité. La Fonderie de Cornille Havard (Villedieu-les-Poêles), ce sont ceux qui ont construit et fabriqué les cloches de Notre-Dame. Je trouvais que c’était un gage de qualité. Administrativement, il n’y a rien de compliqué. Par contre, c’est une belle rencontre parce que ce ne sont que des dons des personnes vivants à Condé et ailleurs. » Un budget global de 36 000 euros entièrement financé par les donateurs, le leg et des subventions. Vous voulez admirer la cloche de plus près ? Pendant deux mois, la cloche restera au sol. L’église ouvre ses portes àpour les messes du dimanche. Vous voulez seulement l’observer ? Dirigez-vous vers l’Hôtel de Ville ! L’équipe vous ouvrira les portes de l’église avec grand plaisir.

Fabrice Marcilly, Maire de Condé-Sainte-Libiaire, est au micro de Crazy Radio

La cloche restera-t-elle au sol ? Et bien, non ! Dans quelques mois, la cloche Libiaire montera dans les airs. « Après, il faut qu’ils nous construisent un beffroi dans le clocher. Il n’y a rien du tout depuis l’incendie de 1973, l’ancienne cloche a été fondue et cassée. Il y a eu un grave incendie dans cette église… il n’y a plus rien dans le clocher. Il faut reconstruire tout le beffroi pour pouvoir la soutenir. » Le temps que le beffroi soit construit, la cloche restera dans l’église. Ensuite, elle ira définitivement s’installer au clocher. « On est parti pour 250 ans ! » A quoi ressemble-t-elle ? « Elle fait 64 centimètres de diamètre, 170 kilogrammes, il y a les noms des parrains et des marraines dessus. Il y a le blason inscrit dessus. On l’attendait… Le 11 octobre, on était trente-cinq personnes à Villedieu-les-Poêles pour le décochage de la cloche. » Une découverte qui a laissé personne de marbre. Quelques larmes ont même coulé…

Simple et efficace, la cloche Libiaire apporte déjà la joie au village. Imaginée par Fabrice Marcilly, la découverte de la cloche a ému de nombreux Condéens. « Elle ressemble à une cloche bizarrement. Elle est patinée, couleur cuivre, c’est magnifique. Je l’ai voulu pas trop chargée en inscriptions dessus. Elle est vraiment élégante, il faut venir la voir. C’est un beau symbole, c’est un bel objet. » Au-dessus de la cloche, quatre noms sont inscrits : les noms des parrains et de la marraine. « Elle a une marraine et trois parrains. On a voulu remercier une personne qui s’occupe de l’église depuis quarante ans… On a inscrit son petit-fils, le petit Quentin a douze ans. Il a Karine Vaudescal qui est une enfant de cru, elle est née à Condé, son papa était maire, elle s’est mariée et baptisée ici. Il y a l’ancien prêtre de la paroisse, le père Bruno avec qui on entretenait des relations intellectuelles importantes. » Le dernier parrain n’est autre que le maire : Fabrice Marcilly. Une trace qu’il laisse définitivement dans sa commune.

Karine Vaudescal, marraine de la cloche Libiaire, est au micro de Crazy Radio

Le son d’une cloche, une nécessité. En parallèle, la municipalité prévoit de rénover l’église. La première étape de cette grande préservation ? L’arrivée de la cloche. « On avait une sono avec deux speakers qui imitaient le son de la cloche. A la fin, ça ressemblait plus à une vieille mouette égorgée qu’à des cloches. Je me suis dit qu’il fallait absolument faire quelque chose. Là, le son est juste magnifique. C’est un Ré de la quatrième octave, ça va changer la vie du village, ça va redonner une âme à la ville. » Quel est la prochaine étape ? La rénovation de l’église. « Préserver le patrimoine, c’est vraiment important. Cette église, elle a besoin d’être reconstruite parce qu’on a vraiment de gros soucis : un mur est entrain de s’écrouler gentiment. On songe à faire des travaux gigantesques. » La participation des citoyens pourrait à nouveau être sollicitée.

La cloche Libiaire a été officiellement bénie. Elle est visible à tous les Condéens qui le souhaitent : à la demande ou à l’heure de la messe.