Crédits photo : La Région Ile-de-France

Le bouclier de sécurité de La Région Ile-de-France est en danger. Menacé par un recours au tribunal administratif, le bouclier de sécurité de la Région Ile-de-France risque l’annulation. Le mercredi 2 juillet 2025, Valérie Pécresse a réuni tous les élus locaux pour une mobilisation générale. Dans l’hémicycle, certains d’entre eux ont exprimé leur colère et leur soutien à la Présidente de la Région Ile-de-France… A l’heure actuelle, 730 communes ont déjà bénéficié du dispositif. Certaines communes pourraient être contraintes d’annuler de nombreux investissements… Explications.

Le bouclier de sécurité, un levier primordial pour les collectivités. Lancé en 2016, le bouclier de sécurité permet aux collectivités d’investir sur des équipements majeurs. Une évidence pour la Région Ile-de-France ? « Il faut dire que j’étais élue au lendemain des attentats du Bataclan (13 novembre 2015). Dès que j’ai été élue, la région a dit que nous allions aider les villes dans leurs actions de sécurité. Tout ce qu’elles veulent, on le financera ! » Sous l’impulsion de la Région Ile-de-France, les collectivités peuvent financer de la vidéoprotection, des centres de surveillance ou même l’équipement de leurs agents (comme des caméras piétons ou des véhicules). « On a financé 17 000 caméras, 73 commissariats… 90% des franciliens ont eu le droit à une subvention de la région pour de la sécurité. Aujourd’hui, le recours des communistes est totalement irresponsable. Le juge hésite, il pourrait juger que nous avons le droit d’aider les communes mais pas dans le domaine de la sécurité. » En Seine-et-Marne, plus de 130 communes ont déjà bénéficié de cet accompagnement. Une aide complétée par le département. Si le tribunal administratif accède à ce recours, le département perdrait 70% de ses subventions. « On pourrait les aider pour les maisons médicales, on pourrait les aider pour les salles de boxe et plein d’autres choses qui ne sont pas de notre compétence… Mais, on ne pourrait pas les aider pour leur police municipale. Ça s’appelle de la non-assistance à francilien en danger. » Au quotidien, les élus s’appuient grandement sur leurs policiers municipaux pour garantir la sécurité des riverains. Certaines collectivités créent même leur propre police pluricommunale !

Valérie Pécresse, Présidente de la Région Ile-de-France, est au micro de Crazy Radio

De la colère, de l’incompréhension et des élus sans voix. Le mercredi 2 juillet 2025, c’est dans l’hémicycle de la Région Ile-de-France qu’ils s’étaient tous réunis pour une mobilisation inédite. En Seine-et-Marne (comme dans toute la France), la priorité des riverains se pose sur deux axes majeurs : la santé et la sécurité. « La sécurité, c’est la première préoccupation de tous les franciliens. Évidemment, les maires y répondent. Je peux financer la santé mais pas la police municipale… C’est absurde ! J’ai envoyé une note en délibéré au juge. » La Région Ile-de-France est aujourd’hui toujours en attente du verdict… Tous les ans, c’est plus de 40 millions d’euros qui sont investis sur de nouveaux équipements. « Le problème est simple. Aujourd’hui, sans les polices municipales, on n’a pas de continuum de sécurité. Ce sont les polices municipales qui font de la police de proximité. C’est elles qui ont les caméras de vidéoprotection. C’est mieux comme ça parce que les habitants sont plus rassurés sur l’usage des images. On a besoin des polices municipales et elles, elles ont besoin de l’aide de la région. L’Etat n’a plus d’argent. » La Présidente de la Région Ile-de-France peut compter sur le soutien des élus du département, à commencer par Christian Robache. Vincent Jeanbrun (conseiller régional) a lancé une pétition en ligne : Touche pas à mon bouclier de sécurité.

« J’espère que les juges prendront la bonne décision, c’est pour ça que nous avons fait cette note en délibéré pour plaider notre cause. Le code des collectivités dit que la région peut venir en complément des actions des communes… C’est ce qu’on fait pour la police municipale. » Le bouclier de sécurité de la Région Ile-de-France est attaqué par un recours au tribunal administratif. Le dispositif risque l’annulation. Le bouclier de sécurité du département serait également en danger.