
Bailly-Romainvilliers, ville marraine du remorqueur Le Lubéron. A l’occasion de la commémoration du 11 novembre, la commune de Bailly-Romainvilliers a reçu une délégation du remorqueur Le Lubéron, composée de son commandant et de deux marins. Un moment hautement symbolique… Le 10 juin dernier, la collectivité a signé le parrainage du remorqueur de la Marine nationale en présence de l’Association des Villes Marraines et de l’équipage du Lubéron (Toulon). Un partenariat fondé sur des valeurs communes.
Une journée du souvenir riche en émotions. Après avoir accompagné le remorqueur Le Bélier pendant 17 ans (et jusqu’à sa fin de service), la commune de Bailly-Romainvilliers soutient un nouveau filleul : Le Lubéron. Signée en juin dernier, cette convention permet aux membres de l’équipage comme à la collectivité d’œuvrer ensemble pour faire connaître des métiers méconnus. Le mardi 11 novembre 2025, une délégation du Lubéron représentait la Marine nationale lors de la commémoration de Bailly-Romainvilliers. Le commandant Yves Gras était accompagné par son second-maître Francis Revest et son quartier-maître Valentin Rousselet. « Nous avons cette délégation qui incarne les armées, c’est un honneur. Ils nous ont permis de toucher de façon encore plus humaine le sacrifice des militaires qui ont donné leur vie (et qui sont morts pour la France). Nous avons ajouté à la liste des morts pour la France, le nom d’une jeune femme de 23 ans qui est morte en opération au Liban. » A cette occasion, les membres du Lubéron portaient leur uniforme. Les enseignants comme les enfants présents ont été subjugués. « Nous sommes très loin des armés et très loin des soldats ou des marins. Le fait qu’ils soient présents ici à Bailly-Romainvilliers, ça permet à l’ensemble des Romainvilliersois et Romainvillersois de voir que ses soldats existent… et qu’ils partent parfois encore en opération. Il n’y a pas la paix partout dans le monde. Il y a encore des hommes et des femmes qui partent en opération (et qui risquent leur vie). C’était aussi l’occasion de leur rendre hommage. » Ensemble, ils ont rappelé la devise du pays : la liberté, l’égalité et la fraternité. Cette convention permet de créer des échanges entre l’équipage, les habitants et les jeunes de la commune


Une collaboration inédite et évidente. Lorsque la fin de service du remorqueur Le Bélier a été annoncée, la commune s’est immédiatement rapprochée de l’Association des Villes Marraines pour trouver un nouveau filleul. En juin dernier, la collectivité s’est officiellement engagée aux côtés du remorqueur Le Lubéron. « Cette signature a été possible parce que l’Association des Villes Marraines a compris notre demande (et a fait le nécessaire auprès des états majors pour que nous puissions être ville marraine d’un navire). Aujourd’hui, nous sommes en phase sur la vision de comment nous allons décliner et incarner cette convention. L’objectif, c’est de rapprocher les armées de la nation. » Cette convention permet aux riverains de découvrir la vie à bord du remorqueur. L’été dernier, un groupe de jeunes Romainvillersois ont été reçus à Toulon pour découvrir le navire. De leur côté, les membres de l’équipage conservent ce lien si précieux avec la société civile. « L’idée, c’est vraiment de retisser ce lien avec les armées. À Bailly-Romainvilliers, nous sommes une ville nouvelle… Nous n’avons pas d’histoire militaire sur ce territoire. Nous avons quelques militaires mais très peu… Nous sommes loin des familles de militaires. À Toulon, tout le monde a un lien avec la Marine (au même titre que Disney en Seine-et-Marne). » Le 11 novembre dernier, la délégation du remorqueur a représenté la Marine nationale lors des différentes cérémonies soutenues par l’association des anciens combattants de Villeneuve-le-Comte. Ils se sont également rendus à Neufmoutiers et Villeneuve-Saint-Denis.
« Les armées, c’est une manière d’accéder à l’emploi et de se former ! »
Quelques jours sur le territoire. Dans le cadre de cette collaboration, la commune a accueilli les membres de l’équipage avec les honneurs. Après avoir visité le Musée de la Gendarmerie, Center Parcs Villages Nature Paris ou même le Conseil départemental, les marins se sont rendus chez Thémys. Une entreprise qu’ils connaissent bien puisqu’ils utilisent déjà leurs services… Située à Bailly-Romainvilliers, l’entreprise ne pensait pas recevoir un jour des marins chez eux. Une belle coïncidence ! « Le but, c’est vraiment de faire découvrir un monde inconnu à tout le monde, on est tellement loin de cet esprit de fraternité et de solidarité qu’on peut retrouver dans le monde civil. On vit dans un petit monde dans la marine, on a des liens civils avec la marine marchande ou les villes qui sont proches des côtes. C’est important de rentrer dans les terres et les territoires qui ne nous connaissent pas. » Cette convention permet à la Marine nationale de faire connaître toute l’étendue de ses métiers. Et pourquoi pas de dénicher de nouveaux talents ? « On a des mécaniciens, on a des électriciens, on a du manoeuvrier, on a un cuisinier et puis on a deux navigateurs timoniers. En plus, on a un chef machine qui chapeaute un peu la logistique. Un électricien dans le civil, il serait capable de faire électricien sur un bateau, sans aucun problème. Il suffit juste de s’adapter au matériel. » Actuellement, la Marine recrute toujours. Il y a notamment des postes qui s’ouvrent dans la partie informatique (cyber, IA)… pour faire face à l’avenir.



Des échanges, des anecdotes et des souvenirs. Depuis la signature de cette convention en juin dernier, les membres du remorqueur ont déjà rencontré de nombreux Romainvillersois. Et les plus jeunes se montrent très curieux ! Certains d’entre eux sont très intrigués par ce monde qu’ils ne connaissent pas… « Le Lubéron est un remorqueur portuaire qui a été construit en même temps que le Charles de Gaulle (qui avait remplacé le Clemenceau), c’est le remorqueur dédié au Charles de Gaulle. Sa mission première est de faire manoeuvrer le porte-avion dans le port de Toulon. Au delà de ça, on a des missions de lutte contre la pollution, de lutte contre les trafics et de surveillance des zones côtières autour de Toulon. » A bord, onze personnes œuvrent quotidiennement autour de six métiers différents (dont deux personnes par spécialité). Ils travaillent sur le remorqueur la semaine, ils rentrent chez eux le week-end. La moyenne d’âge est de 28 ans. « L’armée a besoin de personnes jeunes pleines de vigueur et de résistance… Et puis, des anciens comme moi pour transmettre et encadrer toute cette fougue. » L’été dernier, les jeunes Romainvillersois ont été surpris en découvrant le remorqueur. Les membres de l’équipage ont raconté leurs voyages autour du monde… Des aventures qui donnent l’envie à certains de s’engager !
« La commune comme l’équipage du Lubéron partagent des valeurs communes qui sont d’accompagner, de protéger, de servir et de faire respecter la devise de la France : la liberté, l’égalité et la fraternité. » En juin dernier, la commune de Bailly-Romainvilliers a signé une convention pour parrainer le remorqueur Le Lubéron. Une collaboration qui renforce les liens entre les armées et la nation.













































