
Julien Kerdoncuf succède à Sabry Hani. En décembre 2024, Sabry Hani était nommé sous-préfet de Meaux. Après six mois de présence sur le terrain, il a été nommé directeur de cabinet au ministre chargé de la Ville. Par décret du Président de la République, Julien Kerdoncuf a été affecté à la sous-préfecture de Meaux. Prise de fonction effective au 3 juillet 2025. Particulièrement passionnant, l’arrondissement de Meaux est formé par 139 communes (rurales et urbaines). Entretien avec le nouveau sous-préfet de Meaux.
Parcours de vie, des expériences enrichissantes. Le lundi 27 octobre 2025, le nouveau sous-préfet de Meaux nous accueille dans son bureau. Julien Kerdoncuf a officiellement été nommé par le Président de la République en juin dernier, suite au départ de Sabry Hani. Le sous-préfet s’est installé à Meaux avec sa famille. « J’ai eu une première partie de parcours dans la diplomatie économique. A ce titre là, j’ai pu accompagner de nombreuses entreprises à l’étranger. J’ai également été directeur de cabinet du préfet de l’Ain où j’ai traité des sujets de sécurité… Sous-préfet chargé de mission sur la lutte contre l’immigration clandestine à Mayotte. Plus récemment, j’ai été magistrat financier en Chambre régionale des comptes (pour vérifier le bon usage des données publiques par les collectivités). » Une dernière fonction qui lui a permis d’en apprendre plus sur le fonctionnement des collectivités. Des outils précieux pour sa nouvelle fonction de sous-préfet. « C’est un retour aux sources avec une dimension très concrète et très locale. Je m’en réjouis. » Quel est la fonction d’un sous-préfet ? A sa fille comme à notre micro, Julien Kerdoncuf l’explique facilement. « Je fais des réunions et je résous des problèmes. Ma principale plus-value, c’est de mettre des gens autour d’une table pour leur permettre de parler et de faire émerger des solutions à des problèmes du quotidien par l’intelligence collective. L’objectif, c’est de mettre tout le monde d’accord et de trouver des solutions concrètes pour le territoire. » Le sous-préfet représente l’Etat à l’échelle de l’arrondissement. Julien Kerdoncuf doit assurer la mise en œuvre des politiques publiques et coordonner les services de l’Etat.
Prévention des inondations, sécurité du territoire et grands projets. Arrivé à l’été, le sous-préfet de Meaux a eu l’occasion de découvrir l’arrondissement, grâce à de nombreuses visites sur le territoire ou à des échanges avec les élus. « L’arrondissement de Meaux, c’est une petite France. On y trouve de tout, du territoire rural, du territoire périurbain, des grandes entreprises, des petites entreprises. C’est absolument passionnant parce que c’est très diversifié. Il y a toujours un sujet à traiter au quotidien qui n’est jamais le même d’un jour à l’autre. Pour l’instant, je me réjouis de cette diversité et du dynamisme du territoire. » Très rapidement, Julien Kerdoncuf a identifié des priorités. A court terme, le sous-préfet s’engage déjà sur la prévention et la gestion des inondations (en étroite collaboration avec les maires). « Le territoire a été très durement touché en fin d’année 2024 (notamment par la tempête Kirk). On doit s’y préparer et anticiper au mieux avec les communes et tous les acteurs de l’Etat (pompiers, forces de l’ordre, services de la préfecture, différents syndicats). On sait que des crises vont probablement se reproduire. » Pour prévenir de ses événements dramatiques, le sous-préfet s’appuie sur un travail collectif et l’accompagnement de grands travaux (avec des espaces de compensation). « Le sujet des inondations me préoccupe au premier chef. Ensuite, il y a des sujets qui reviennent sur l’ensemble du territoire et qui sont importants : le sujet des sécurités. » Julien Kerdoncuf a ciblé plusieurs axes : la sécurité civile (protection contre risques naturels ou industriels), la sécurité publique (lutte contre la délinquance et le trafic de drogue) et la sécurité environnementale (la lutte contre les atteintes aux milieux). « Les services de l’Etat disposent de nouveaux dispositifs qui ont été créés par la loi narcotrafic (juin 2025). C’est tout récent, on s’en est saisi. Il y a trois grands dispositifs qui ont été créés et qu’on utilise : l’interdiction de paraître (pour des personnes impliquées dans le trafic de stupéfiants), la fermeture administrative de commerces (qui pourraient être appliqués dans un trafic de stupéfiants) et la résiliation d’un bail d’habitation. » L’Etat peut se substituer au bailleur pour exiger la résiliation d’un bail. « La sécurité est la première condition à l’exercice des libertés. On ne peut pas jouir de toutes nos libertés et avoir une vie sereine (sans la dimension sécuritaire). » Un fil rouge porté par tous les représentants de l’Etat sur le département et les différents ministres de l’intérieur successifs.
« Evidemment, il faut être à l’écoute. Ce qui m’intéresse, c’est d’agir ! Écouter, tirer des conclusions et trouver des solutions concrètes pour accompagner ceux qui se tournent vers moi. Parfois, c’est simplement apporter du soutien. Le sous-préfet sert aussi à ça : être présent, quelle que soit la taille de la commune. » Nommé en juin dernier, Julien Kerdoncuf est le nouveau sous-préfet de Meaux. Avec l’intérêt général en fer de lance, l’élu compte apporter le même degré d’attention aux 139 communes. Un service rendu au public !







































