Bouchra Fenzar-Rizki candidate aux élections municipales. En Seine-et-Marne, les premières candidatures pour les élections municipales de 2026 commencent à se faire connaître. Le jeudi 10 avril 2025, c’est au tiers-lieu du Quai 59 (Thorigny) que Bouchra Fenzar-Rizki a annoncé sa candidature surprise aux élections municipales de Thorigny-sur-Marne. Vice-Présidente du département et ancienne première adjointe de Lagny, l’élue a lancé son mouvement : Nous Thorigniens. Interview.
Une candidature surprise. Après avoir réuni plus d’une centaine de personnes pour sa soirée de lancement, Bouchra Fenzar-Rizki a retrouvé des riverains et des partisans lors d’une seconde réunion au Quai 59, le dimanche 29 juin 2025. La candidate lancera officiellement sa campagne lors d’une réunion publique à Thorigny, le 5 octobre prochain. Récemment, l’élue a démissionné de ses fonctions de première adjointe à Lagny-sur-Marne pour démarrer sa campagne. Pourquoi ? « C’est chez moi ! J’y habite depuis plus de douze ans maintenant. Le déclic, c’est tout simplement l’envie de voir ma ville évoluer comme celui qui est de l’autre côté du pont (et qui a su se réveiller). A l’époque, on l’appelait la belle endormie… Mon objectif, c’est que la ville où j’élève mes enfants ne soit plus une belle endormie (et qu’on y ait une vraie vie sociale). » A l’époque, l’opticienne ne connaissait pas Thorigny… Plus accessible que Lagny, c’est finalement de l’autre côté du pont qu’elle choisit d’élever sa famille. Après avoir fait ses armes à Lagny, elle se lance un nouveau challenge : réveiller Thorigny. « C’est un choix facile quand on est convaincu que c’est le bon. Le choix difficile, c’est : ‘Est-ce que je reste dans des chaussons ou j’enfile des crampons ?’ J’ai tellement la conviction que c’est possible de faire bouger les choses… Finalement, le choix a été facile. » Depuis l’annonce de sa candidature, l’élue multiplie les rencontres ou les réunions en petit comité.
Le parcours d’une candidate attendue. Dans la vie locale, Bouchra Fenzar-Rizki a progressivement avancé… Après avoir été à la tête de l’association des commerçants de Lagny, elle a rapidement été nommée au Conseil Municipal de Lagny. En 2021, c’est aux côtés de son binôme Christian Robache que l’élue devient Vice-Présidente du département en charge des sports. Une expertise qu’elle compte désormais apporter à sa ville d’adoption. « Il y a un très gros potentiel… On a des lieux intéressants qui ne sont pas utilisés comme ils le devraient. On a des espaces verts qui pourraient être des vrais lieux de vie. Le potentiel est là ! » La candidate pense à impulser plus d’animations pour créer du vivre-ensemble. « Vivre ma vie, ce n’est pas uniquement de dormir dans ma ville. C’est y vivre parce que j’ai envie d’emmener mes enfants au parc ou me poser pour boire un café en terrasse. Pour ça, il faut qu’il y ait de l’animation et des événements. Il y a de l’animation mais la communication est très mal faite. » Convaincue par le potentiel de Thorigny, Bouchra Fenzar-Rizki pense à se tourner vers sa plus grande richesse : les associations. « On mérite d’exister parce que quand on s’appuie sur une ville… C’est que déjà, il y a un sujet. On ne s’appuie pas sur qui que ce soit. On est autonome… Qu’on aille consommer au centre-ville de Lagny (et qu’on y fasse son marché), c’est normal. On ne va pas s’amuser à dupliquer. On peut tout à fait imaginer que des latignaciens viennent à Thorigny pour trouver des services qu’ils ne trouvent pas. » Dans le cadre de ses différentes fonctions, l’élue a rencontré de nombreux maires… et découvert des dynamiques inédites. Un exemple à suivre sur Thorigny. « L’anticipation, c’est essentiel. La population ne réfléchit pas à l’anticipation, c’est normal, elle réfléchit à son présent. Nous, on est là pour anticiper les problèmes. Quand on est bien entouré (avec des personnes qui connaissent leurs sujets), beaucoup de choses sont anticipés. » La carte scolaire doit être anticipée quatre ans à l’avance. Un sujet qui fait débat à Thorigny.
Avec ou sans étiquette ? Avec son mouvement Nous Thorigniens, la candidate affiche une ligne de conduite claire : le rassemblement. « Tout le monde cherche à me mettre dans une case où je n’ai moi-même pas envie de me mettre… Ce n’est pas un monde qui me plaît plus que ça. L’action locale, j’adore. Être capable de faire bouger les choses localement, ça me passionne. Toute la partie politique politicienne… Ce n’est pas quelque chose qui me passionne. Je n’ai pas réussi à trouver ma place… » En mars prochain, c’est sans étiquette que Bouchra Fenzar-Rizki briguera le mandat de maire. Pourquoi ? « Je peux avoir des idées de droite comme, je peux avoir des idées de gauche. Je peux avoir des idées du centre comme je peux détester des choses de chacune de ses directions. J’ai décidé de ne pas avoir une liste étiquetée. On a pas besoin d’être de droite pour parler sécurité, on sait que c’est essentiel. On a pas besoin d’être de gauche pour parler de solidarité, de jeunesse, de travail sur nos aînés ou d’associations. C’est essentiel ! » Aujourd’hui, la candidate prône une politique différente.
« J’ai envie d’être ouverte au plus grand nombre, j’ai envie de rassembler. Mon objectif, c’est d’être capable de travailler avec tous les gens qui ont envie de ce rassemblement. Aujourd’hui, on arrive à nourrir le projet avec l’équipe qu’on a constitué. » En mars prochain, Bouchra Fenzar-Rizki sera candidate aux élections municipales de Thorigny-sur-Marne.
