La halle du cœur agro-urbain de Montévrain, un projet de longue haleine. Située en plein cœur du Parc du Mont Evrin, la halle maraîchère de Montévrain a été livrée par Epa Marne/Epa France. Le mercredi 2 juillet 2025, les clefs du bâtiment ont été données officiellement à l’exploitant Thibault Cozon (Cueillette du Plessis). Étendue sur 700m², la halle agricole devrait permettre de produire des produits locaux et de saison. Une initiative 100% locale.
Quatorze ans de travail, une halle agricole attendue. Malgré une urbanisation imposée par l’Etat, la commune de Montévrain est toujours composée de 45% d’espaces verts et agricoles. Le mercredi 2 juillet 2025, la municipalité a inauguré la halle maraîchère en plein cœur de son éco-quartier des Roseaux. « Tout me tient à cœur sur la ville de Montévrain, surtout celui-là, on l’attend depuis plus de douze ans. Il était temps que ça aboutisse avec un exploitant local, une terre locale et des produits locaux. C’est génial, ça va animer l’ensemble de l’éco-quartier avec le Parc du Mont Evrin qui est associé à cette culture agro-urbaine. J’espère que ça apportera des convictions auprès des jeunes. » Un projet qui valorise le savoir-faire local et le travail des agriculteurs. Epa Marne/Epa France a confié son exploitation à Thibault Cozon. Un acteur bien connu du territoire… puisqu’il exploite déjà la Cueillette du Plessis (Chanteloup-en-Brie) avec sa famille. « Je suis content qu’on puisse (enfin) mener ce projet. Il date depuis le début de mon premier mandat… Je regrette tous ses aléas qui ne sont pas dus à la ville de Montévrain. C’est une halle agricole qui nous permet de vendre des produits locaux. C’est une réussite pour les politiques environnementales que nous portons. On est jamais fort tout seuls, il faut faire les choses ensembles. » Livrée en 2025, la halle agricole devrait être accessible aux visiteurs en 2026. Entièrement financé par Epa Marne/Epa France, le coût de la halle agricole est estimé à 700 000 euros.
Les dessous d’une halle agricole contemporaine. Porté par Epa Marne/Epa France, le projet a été imaginé par les architectes de l’agence Associer. « Le premier élément, ça a été une réinterrogation du projet urbain sur Montévrain qui visait à imperméabiliser moins et à pouvoir restituer une partie du sol à l’agriculture (et donc renouer avec son passé agricole). Dans les plans antérieurs, il était prévu un habitat moins dense et plus étalée… Cette zone aurait été construite. » Avec l’arrivée de l’écoquartier, les plans ont été revus. Des zones plus denses ont été finalement imaginées avec de grands espaces verts. Le projet agricole éclos ! « Il y a eu un temps d’apprentissage, de mise au point et de rencontres. Quand un urbaniste propose un projet agricole, les agriculteurs ne voient pas trop de quoi on veut leur parler. On part de deux sphères très différentes, c’est intéressant d’avoir pu se rencontrer et d’être sur un projet qui soit viable. » Construite en bois, des matériaux biosourcés ont été utilisés pour créer cette halle agricole. L’aménagement du terrain et la construction de la halle a été entièrement portée par l’établissement d’aménagement public. Après une année de travaux, les clefs ont été officiellement données à l’exploitant qui bénéficie d’un bail rural. « Très sincèrement, c’est un outil pour l’agriculteur. Architecturalement, on l’a fait plus jolie qu’une halle lambda. On a tenu à y apporter une qualité architecturale. C’est un outil qui a vocation à servir l’exploitation agricole. » Les matériaux utilisés permettent d’éviter une surchauffe du bâtiment.
Le savoir-faire seine-et-marnais à l’honneur. En 2010, la famille Cozon crée la Cueillette du Plessis à Chanteloup-en-Brie. En 2026, c’est à Montévrain qu’ils ont choisi de développer leur prochain projet. Ici, ils produiront des fruits et légumes toute l’année (contre six mois à Chanteloup). « La halle fait 700m² de bâtiment. Aujourd’hui, on produit sur quatre hectares. A terme, on produira sur dix-huit hectares. Nous, on produit déjà des légumes depuis trois ans. Le bâtiment qu’on vient d’inaugurer va nous permettre de produire une gamme plus large et complète. » En juillet dernier, Thibault Cozon a reçu les clefs du bâtiment… L’exploitant doit désormais l’aménager. De nouveaux investissements sont à prévoir. « Il y a deux bâtiments, il y a un bâtiment qui va servir à stocker les outils de production (tracteurs, bineuses, semoirs, fourches). L’autre partie va servir de frigo pour servir les légumes et d’avoir un point de vente pour les vendre (et accueillir les gens dans de bonnes conditions). On va faire une alimentation locale de qualité avec des produits bio (en fonction de la saison). » L’espace de stockage est composé de 600m² sur les 700m² existants. Prochainement, les riverains pourront manger des produits locaux issus de circuits-courts. En fonction des saisons, il y aura notamment des épinards, des navets, des choux, des radis ou même des poivrons. « On est un peu fêlé, on produit ce qui pousse et ce qui ne devrait pas. On a des légumes exotiques comme la patate douce (qui sont en train de pousser sur l’exploitation). » L’ouverture au public est attendue pour 2026.
Un projet qui fait sens. Située à proximité de l’éco-quartier des Roseaux, la halle maraîchère bénéficie d’un espace de plusieurs hectares. Une chance pour l’exploitant ! « On est au milieu de la ville (au milieu du Parc du Mont Evrin). L’objectif, c’est que ce soit un lieu de vie. On accueillera les gens de manière hebdomadaire pour qu’ils puissent voir (via des évènements). On a travaillé tous ensemble, c’est une volonté du territoire de faire ce projet. » En 2026, une large gamme de fruits et légumes sera proposée aux riverains. Un projet qui comble toutes les attentes du territoire… à commencer par Marne et Gondoire. « C’est soutenu parce que ça fait partie de notre développement et de notre plan alimentaire territorial (PAT). Tout est lié, toute la politique environnementale de Marne et Gondoire s’exprime ici. C’est un projet de l’Epa Marne/Epa France, il est très cohérent avec nos politiques publiques. On produit, on vend et on consomme sur le territoire. » La Communauté d’Agglomération a notamment créé dernièrement : le label Fou d’local.
A Montévrain, c’est en plein cœur du Parc du Mont Evrin que Epa Marne/Epa France a livré sa halle maraîchère. En juillet dernier, l’exploitant a officiellement récupéré les clefs du bâtiment. Les riverains pourront acheter des fruits et légumes issus de circuits courts en 2026. Un budget total de 700 000 euros.
- Epa Marne/Epa France porte actuellement d’autres projets similaires sur Torcy, Bussy-Saint-Geroges ou même Emerainville.
