Engagements quartiers 2030, un nouveau contrat de ville signé. Le lundi 29 avril 2024, la municipalité de Meaux a signé un tout nouveau contrat de ville avec ses partenaires pour 2024-2030. Que ce soit sur le domaine du logement, de l’entreprenariat, de la santé ou même de l’accès à l’éducation… Les dix-sept signataires du contrat de ville ont renouvelé leur engagement pour les quartiers prioritaires. Une stratégie commune pour garantir l’égalité des chances. Explications.

Un contrat de ville, c’est quoi ? Le lundi 29 avril dernier, tous les partenaires se sont réunis dans les Salons d’Honneur (Meaux) pour signer le nouveau contrat de ville pour 2024-2030. « Nous sommes ravis d’avoir signé avec l’État, les caisses d’allocations familiales (CAF), la Caisse des dépôts, la banque publique d’investissement et l’Education Nationale. » Dans la liste des signataires, la commune peut également compter sur le soutien de Pays de Meaux Habitat, l’Agence régionale de santé ou même la CCI (Chambre de commerce et d’industrie). « C’est un beau symbole du travail que nous faisons dans nos quartiers qui se poursuit depuis des années. Il a permis de redonner à Beauval et à Dunant : une vraie espérance pour les administrés qui habitent sur ces deux quartiers. Ils voient des immeubles neufs, de la sécurité, du développement durable, de la culture, du sport, de l’économie, de l’emploi et le tout dans une atmosphère bienveillante. » Les effets d’une rénovation urbaine qui a été impulsée par Jean-François Copé.

Jean-François Copé, Maire de Meaux et Arthur-Jorge Bras, adjoint au maire délégué à la rénovation urbaine sont au micro de Crazy Radio

Engagements quartiers 2030, un contrat de ville qui dure six ans. Quels secteurs sont concernés ? A Meaux, le nouveau contrat de ville cible une partie du quartier de Beauval et du quartier Dunant, près de 14 000 habitants. Le contrat permet aux signataires de multiplier les actions en direction des quartiers prioritaires. « On retrouve les différentes priorités que l’État a fixées, c’est-à-dire comment réduire les inégalités dans les quartiers qui présentent plus de fragilité. Nous avons voulu mettre la priorité sur un centre de sujet autour de la parentalité. C’est important, d’accompagner les parents pour éduquer leurs enfants, créer des groupes de parole, échanger, les accompagner sur la parentalité en s’appuyant sur les associations et sur les acteurs de l’éducation nationale. » Une priorité qui fait suite aux dernières émeutes dans les quartiers. Face à une fracture numérique grandissante, le contrat de ville doit garantir l’accès aux droits à chacun, même ceux qui sont éloignés du numérique.

La santé mentale, un enjeu de chaque instant. Après le drame qui a secoué la ville en décembre dernier, les élus lancent leur plan d’action sur un sujet d’actualité : la santé mentale. « C’est aussi une volonté de les accompagner autour de la santé. Cette nécessité d’être présent et actif sur le sujet. On a voulu aussi orienter notre contrat de ville sur l’accès à l’emploi et le développement économique. Nos quartiers regorgent de richesses, c’est une population jeune qui ne demande qu’une chose : travailler. Notre volonté, c’est de s’appuyer sur les acteurs économiques pour développer l’emploi et sortir ces populations du chômage. Les autres priorités qu’on a définies, c’est aussi tout ce qui concerne le cadre de vie et la sécurité parce que c’est important. » La prochaine étape ? L’implosion des tours Camargue, Chambord et Provence. Le début d’une nouvelle ère pour ses quartiers. « L’avantage que nous avons par rapport à beaucoup d’autres territoires qui découvrent la politique de la ville, c’est que nous avons cette culture de partenariat avec les différents acteurs associatifs et les services de l’État. Les difficultés que nous rencontrons aujourd’hui n’étaient pas celles que nous avions il y a dix ou quinze ans. La volonté d’accès sur la santé (notamment la santé mentale) ou sur l’accompagnement à la parentalité, c’est quelque chose qui est beaucoup plus prégnant. On a une culture de négociation avec les différents partenaires, on doit néanmoins s’adapter par rapport à l’évolution de la société et aux besoins de nos populations de nos territoires. » Avec ce contrat de ville, plusieurs actions sont d’ors et déjà actées. Une dynamique qui prépare progressivement le territoire : aux enjeux de demain.

Arthur-Jorge Bras, adjoint au maire délégué à la rénovation urbaine est au micro de Crazy Radio

Les mesures prises grâce au contrat de ville. Toute l’année, la municipalité multiplie les dispositifs avec ses partenaires de longue date. « Il y a plein de choses qui ont déjà été réalisées, les ateliers pédagogiques qui sont réalisés avec Pays de Meaux Habitat et l’association Arile, c’est dans le cadre d’une programmation d’un contrat de ville précédent. On a décidé effectivement chaque année d’accompagner le dispositif, on a mis en place le plan vélo et la mise à disposition de vélos gratuitement, on a ouvert un point sur Chenonceau, c’était grâce au contrat de ville qu’on l’avait financé. » Aujourd’hui, le contrat de ville s’articule majoritairement sur les sujets autour de la parentalité et la santé mentale (avec des groupes de parole). « C’est une mobilisation de l’ensemble des acteurs que ce soit les institutions, l’état, les bailleurs sociaux et les associations dans nos différents quartiers. » Tous les ans, plusieurs actions concrètes sont imaginées. L’Etat distribue entre 600 000 et 700 000 euros aux différentes acteurs pour mener ses actions. « Il y a un suivi avec les services de l’État et des différents porteurs de projets, il y a des audits qui sont réalisés pour s’assurer que les actions qui nous sont promises sont bien réalisées. » explique Arthur-Jorge Bras.

Le tout nouveau contrat de ville Engagement quartiers 2024-2030 a été signé par dix-sept partenaires. Une stratégie commune pour garantir l’égalité des chances ! En Seine-et-Marne, treize contrats du même genre sont signés. A Meaux, ce contrat concerne près de 14 000 habitants.