La Cité de la Musique – Simone Veil, l’une des plus grandes écoles de musique en Ile-de-France. Pendant plus de deux ans, le chantier a été pensé par les équipes. Objectif ? Réaliser une opération exemplaire. Depuis le lundi 29 mai 2023, les premiers coups de pioche ont été donnés… Le lundi 4 mars 2024, les portes du chantier se sont ouvertes. Le projet sera-t-il livré dans les temps ? A quoi ressemble le chantier ? Réponses en images.

Située dans l’ancienne maison d’arrêt, la Cité de la Musique devrait prendre une ampleur colossale. L’objectif du projet ? Faire de l’apprentissage musical, un véritable fleuron du territoire. Comment ? Grâce à un équipement dernier cri. La livraison est prévue pour 2025. Sommes-nous dans les temps ? « Un chantier qui avance bien, il tient le planning que nous nous sommes fixés. Nous avons commencé en mai 2023, on s’est fixé d’achever le chantier pour la fin janvier 2025. Nous sommes à moins d’un an de l’ouverture de la Cité de la Musique – Simone Veil. Tout est dans les temps, ce n’est jamais simple, il peut y avoir des dérapages. L’objectif, c’est de rattraper le retard lorsqu’on en prend. » Un leitmotiv partagé par les entreprises, les ouvriers, les services et les architectes. « Sur ce site, nous allons regrouper le Conservatoire de musique, l’Harmonie municipale, la MJC et… ça fait quand même pas mal de monde à déménager. C’est un timing très précis, une opération à tiroir que nous surveillons de très près avec Jean-François Copé. Nous allons bientôt finir le gros œuvre, nous attaquons par la suite, le second œuvre. C’est aussi tous les travaux de finitions qui doivent voir le jour. » En 2025, la Cité de la Musique – Simone Veil devrait accueillir jusqu’à 1 200 élèves.

Artur-Jorge Bras, adjoint au maire délégué à l’urbanisme (Meaux), est au micro de Crazy Radio

Comme tous les chantiers existants, celui-ci devrait apporter quelques problématiques aux riverains. En totale transparence, la municipalité a d’ors et déjà informé les habitants sur l’avancement du chantier et les différentes étapes (des courriers à retrouver sur le site internet de la ville de Meaux). En quoi est-ce un chantier exemplaire ? « En gros, vous avez entre 60-70 ouvriers qui travaillent chaque jour au quotidien, avec un contexte qui n’est pas simple (en centre-ville), on fait attention aux différents camions qui se rendent sur site (notamment les bétonnières). On fait venir le béton depuis une centrale à proximité, avec un parcours bien défini pour avoir un minimum de nuisances sur la voirie. On est à proximité du collège, il faut faire attention sur les accès au collège (entrée et sortie). On n’oublie pas qu’il y a les épreuves du brevet, on sera très attentif. » Aujourd’hui, la plupart des entreprises s’engagent sur des chantiers propres : le recyclage de matériaux, la préservation de l’environnement et du cadre de vie.

« C’est notre histoire, c’est notre ville ! La ville bouge, elle évolue et elle se transforme en respectant son histoire et son patrimoine ! »

Revaloriser le patrimoine existant, un pari audacieux ? Et bien, oui ! La réhabilitation d’un bâtiment comme celui-ci est un travail titanesque. « C’est deux chantiers en un. On a un grand chantier de réhabilitation, la maison d’arrêt que nous avons consolidé et réhabilité. A l’origine, c’était des petites cellules. Demain, on va y installer un certain nombre de salles pour le Conservatoire (seize salles de 18 ou 36m²). Il fallait qu’on ait des salles plus grandes qui seront insonorisées. On a refait les cellules pour avoir de belles salles pour le Conservatoire. C’est un gros chantier ! On conserve le bâtiment. » Il fallait notamment revoir la largeur des pièces qui devraient accueillir des cours de musique (en rassemblant deux cellules). Les pièces existantes sont trop étroites. Doté d’un auditorium de 300 places, l’établissement accueillera toutes les générations autour d’une même passion : la musique. Entre les studios d’enregistrements et les salles de répétitions, les habitants du Pays de Meaux auront accès à un petit bijou technologique. « A côté, il y a un bâtiment qui va faire la jonction entre la maison d’arrêt et un nouveau bâtiment dont les murs ont bien poussé. On est à la hauteur maximale des murs, maintenant, il ne reste plus qu’à poser la charpente derrière et la résille autour. A l’intérieur de ce bâtiment, c’est là où on va retrouver l’auditorium avec une capacité importante de 300 spectateurs qui pourront assister à des concerts, à des spectacles. » En face, l’orchestre pourrait accueillir jusqu’à 160 professionnels. « Tout cela, ça se fait avec un parking en structure : accès inchangé par rapport au parking historique. Une entrée par la rue des Cordeliers et une sortie par la rue Fatou. 93 places dans le parking en structure et 17 places en extérieur. » Le stationnement pourra être utilisé par les étudiants, les parents ou même leurs grands-parents.

Artur-Jorge Bras, adjoint au maire délégué à l’urbanisme (Meaux), est au micro de Crazy Radio

Comment parvient-on à revaloriser un bâtiment emblématique de la ville ? La structure de l’ancienne maison d’arrêt… Une vue que les meldois ne sont pas encore prêts à quitter. Et la municipalité non plus. « On aura un très beau patio quand on arrivera depuis la Place Henri IV, il donnera une visibilité sur la majestueuse maison d’arrêt mais aussi sur le nouveau bâtiment habillé de sa résille (qui sera rétro éclairé la nuit), avec ce fronton transparent (qui fait la jonction entre les deux bâtiments) qui permettra de voir le mur historique de la maison d’arrêt. » Particulièrement bien pensés, les deux bâtiments devraient fonctionner en parfaite autonomie (pour accueillir des concerts en toute tranquillité à l’auditorium). La réhabilitation d’un bâtiment, est-ce plus compliqué ? Et bien oui ! En aménageant le site, les ouvriers découvrent toujours des imprévus… « Un bâtiment neuf, c’est simple. Vous créez les fondations et on construit. Une réhabilitation, c’est beaucoup plus complexe. Il faut s’assurer de la solidité du bâtiment, il faut conserver la structure et la réhabiliter dans les règles de l’art. Les normes sont encore plus exigeantes qu’à l’époque. C’est un chantier d’orfèvre, un chantier de dentelle. On sait faire ! On est bien entouré ! » Vous voulez avoir une idée du projet global ? Une maquette virtuelle a été réalisée. L’application City Sense est à télécharger juste ici.

Le quartier de la Place Henri IV, un avant-après ambitieux ? Et bien oui ! Dans quelques mois, l’enseignement culturel rayonnera aux quatre coins du quartier. « Ce qu’il faut bien avoir en tête, c’est qu’autour de la Place Henri IV, les choses vont changer. Pourquoi ? Déjà, à la fin avril, le cinéma va rouvrir. Nous l’avons souhaité en centre-ville, nous ne créons pas de multiplex sur l’agglomération (comme d’autres villes)… Dès le début, Jean-François Copé a souhaité gardé le cinéma en centre-ville de manière à conserver la dynamique d’une ville centre. » En plus de cette dynamique, les voiries autour de la Place Henri IV vont être réhabilitées. Une nouvelle expérience pour le visiteur ? « Ils descendront sur la rue du Général Leclerc, ils découvriront un nouveau parvis autour du cinéma qui va être complètement réhabilité. Le chantier est en cours, il est adossé au calendrier du cinéma. Une Place Henri IV relooké, ce n’est pas la grosse révolution… L’objectif, c’est de remettre un petit coup de neuf et tenir compte des remarques des habitants (suite au sondage de l’été dernier) : une nouvelle aire de jeu, un éclairage et plus de végétalisation. On a écouté les habitants ! » Et puis, quelques pas plus haut, la fameuse Cité de la musique, un projet qui mêle l’audace et le renouveau (la modernité et l’histoire).

Les travaux de la Cité de la Musique – Simone Veil se poursuivent. L’ouverture est attendue pour janvier 2025. Le projet devrait rassembler plus de 1 200 élèves.