@Arthur Enselme

La photographie culinaire, un univers en plein essor. Le saviez-vous ? Derrière les livres de cuisine, les clichés des plats cuisinés au restaurant ou même les réseaux sociaux des chefs… se cache une photographe de talent. Depuis plusieurs années, la photographe Betül Balkan a installé son studio aux ateliers de la Tannerie de Lagny-sur-Marne. Un œil aiguisé qui capture nos plus belles envies.

Un studio photographique à Lagny, une position stratégique. Au quotidien, Betül Balkan collabore avec des entreprises, des professionnels, des maisons d’éditions, des restaurateurs, des pâtissiers, des artisans d’art ou même des artistes. Son arrivée aux ateliers de la Tannerie ? Une évidence ! « Mon but était de me rapprocher de Paris, j’étais déjà photographe culinaire, j’avais déjà un studio mais je ne trouvais pas quelque chose qui me convenait. En venant visiter les ateliers de la Tannerie à Lagny, je me suis dit que c’était ici que je voulais venir travailler. C’était aussi là que mes collaborateurs voulaient bien venir travailler. » Sa grande spécialité ? La photographie culinaire ! « Ça nécessite d’avoir un studio qui soit équipé d’une cuisine, je peux travailler à la lumière du jour comme à la lumière du studio. Il faut que je travaille avec un ou une styliste culinaire qui sera chargé de faire la cuisine. Ce n’est pas le même métier, je prend la photo, je cadre, j’étudie la lumière, je place la lumière et après, je fais la post-production. » Une routine méticuleuse qui nous garantit des images réalistes (presque à l’échelle de la 3D). Des clichés qui nous mettent l’eau à la bouche ! Vous voulez un petit aperçu de son travail ? N’hésitez pas à consulter son site internet.

Betül Balkan, photographe basée à la Tannerie (Lagny-sur-Marne), est au micro de Crazy Radio

La photographie culinaire, une opération minutieuse. Que ce soit à la télévision, sur les réseaux sociaux ou même dans les rayons de librairie… La photographie culinaire a complètement envahi notre quotidien. « On peut faire plein de choses différentes. Il y a la nature morte, il s’agit de poser un produit brut et de le magnifier (via la composition et la lumière), ça peut-être la mise en scène, on recrée un nouvel univers autour d’une assiette avec une styliste. Il y a le reportage, c’est quand on va dans les coulisses, dans les cuisines et dans les laboratoires. Il y a aussi la partie portrait. Après, vous pouvez faire du packaging, c’est les photos qui sont sur les paquets de biscuits. » L’ultime spécialité qu’on peut retrouver en photographie culinaire ? La publicité ! « Il y a un gros boom de la photographie culinaire, il ne date pas d’hier. Dans un premier temps, c’est arrivé avec les livres de recettes. Il y a eu énormément de livres de recettes… ça c’est un petit peu calmé. Les rayons des librairies étaient vraiment très très grands. Il y a eu les émissions culinaires, il y a eu un engouement culinaire qui fait que l’image est beaucoup plus présente. Aujourd’hui, avec l’arrivée d’Instagram, des sites internet et des réseaux sociaux… Quand vous êtes un professionnel de la gastronomie, il vous faut des images à publier. » Une démarche qui s’est particulièrement développée avec l’arrivée des émissions culinaires sur nos écrans.

Capturer l’essence même d’un plat, une imagination du quotidien. Dans son atelier à Lagny, Betül Balkan possède sa propre cuisinière. Souvent accompagnée par une styliste, la photographe capture un plat avec une certaine créativité. « Il faut donner envie de manger à quelque chose qui n’a pas de goût et pas d’odeurs… ça demande quand même quelques techniques. Si c’est le plat d’un chef, il faut le regarder déjà, il faut comprendre ce qu’il y a dedans. Moi, ça m’aide beaucoup ! Qu’est-ce que c’est cette mousse ? On voit la couleur en vrai, après selon la lumière, ça va aplatir toutes les couleurs… Le fait de savoir quels sont les éléments dans la recette, ça nous aide à les mettre en valeur. » Sa petite touche personnelle ? Une image brute, légèrement travaillée. « J’aime bien les images avec des couleurs qui sont assez pastels (des lumières très douces). Je préfère magnifier le sujet avec une couleur, une lumière assez simple et qu’il y ait une évidence. Quand je photographie un produit, j’aime bien que le décor ne prenne pas trop de place … que ce soit la part belle au produit. Souvent l’air qui est créé autour peut-être un écrin. J’aime bien travailler comme ça. » Comment fait-on pour capturer le plat d’un grand chef ? « Il va falloir mettre en avant son plat comme une œuvre d’art. C’est ça l’essentiel ! Il ne faut pas forcément qu’il y ait des artifices autour. Mon travail, c’est de magnifier un plat avec la lumière, l’angle, faire ressortir les textures et mettre en avant tout le travail du chef. Dans un magazine, on va plutôt mettre en avant : un moment. On va avoir envie de montrer un moment, il va falloir faire une mise en scène, il va falloir donner envie à la personne de se projeter et de faire le plat. » Un savoir-faire inestimable pour les plus grands chefs de France.

Aux ateliers de la Tannerie de Lagny-sur-Marne, Betül Balkan se penche quotidiennement derrière son appareil photo pour sublimer le travail de grands artisans. Des livres de recettes aux réseaux sociaux des cuisiniers… Il n’y a plus qu’un angle ! Retrouvez toute son actualité, juste ici.