L’innocence d’un papillon. Chaque année… 165 000 enfants sont victimes de violences sexuelles. Un enfant toutes les trois minutes, ce qui correspond à deux enfants par classe scolaire. Chaque année… un enfant meurt sous les coups de ses parents, tous les quatre jours. Chaque année… 700 000 enfants sont victimes d’harcèlement scolaire. Un enfant innocent qui quitte le monde merveilleux des papillons pour rejoindre celui du monde actuel. Pour éradiquer ce fléau, l’association Les Papillons propose des boîtes aux lettres.

Rendre leur liberté d’expression aux enfants. Quand un bourreau agresse, il vous interdit de parler. Mais, vous pourrez toujours écrire ou dessiner ce que vous avez vécu. L’association Les Papillons installe des Boîtes aux lettres Papillons dans toutes les écoles qui en font la demande. « Le fondateur de l’association, Laurent Boyet, lui-même victime, sait pertinemment qu’un enfant a dû mal à parler… Un enfant ne parle pas parce qu’il a peur de son bourreau. La solution a été que l’enfant peut écrire, il peut mettre des mots sur ces maux. C’est une facilité pour lui et pour celui qui recueille la maltraitance. (…) Nous agissons sur les violences ordinaires et éducatives, le cyberharcèlement, le racisme, l’inceste, le viol… sur toutes les maltraitances quelles soient physiques ou psychologiques. » explique Yolande Bakir, Référente Nord Seine-et-Marne de l’association Les Papillons (Saint-Soupplets).

En France, 42 boîtes aux lettres ont été installées. En Seine-et-Marne, une première boîte aux lettres a été posée à Chanteloup-en-Brie, le 31 juillet 2020.

Yolande Bakir, Référente Nord Seine-et-Marne de l’association Les Papillons (Saint-Soupplets), est au micro de Crazy Radio
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Un accompagnement systématique. Lorsqu’un enfant ressent le besoin de s’exprimer, il peut glisser dans la boîte aux lettres son courrier qui sera traité par un référent de l’association. Ensuite, selon la gravité des mots ou du dessins, un suivi sera rapidement effectué. Si un enfant exprime avoir été victime d’une agression sexuelle, une enquête sera lancée en 24 heures. Si un élève est victime de moqueries, l’enquête pourra être lancée dans les trois mois suivant le courrier. « Le suivi est fait du début jusqu’à la fin. Si c’est vraiment une maltraitance grave et urgente, elle sera signalée et une action sera faite dans les 48 heures. Ensuite, tout dépend du cas et de la gravité… mais une enquête sera faite. Elle peut prendre quelques semaines ou quelques mois. » décrit Yolande Bakir.

Sortir du silence. Lors de leurs interventions, les bénévoles et référents de l’association vont dans les écoles pour expliquer aux élèves, ce qui est normal ou anormal. « Une fois qu’on présente la vidéo aux enfants (…) Chaque enfant a des questions différentes et il faut apporter une réponse adaptée et différente à chaque enfant. (…) On amène des petits jeux éducatifs. Pour les plus petits, on ne montre pas de photos, ce sont des dessins qui représentent ce qui est interdit et ce qui ne l’est pas. (…) Pour nous, des choses sont évidentes, mais l’enfant ne sait pas. Donc, ils découvrent avec les vidéos et les jeux (…) ils apprennent le bien et le mal. »

Comment leur rendre leurs ailes? Aujourd’hui, l’association a plus que jamais besoin d’aide. Pour continuer leur combat, vous pouvez les aider en faisant un don en ligne ou en devenant bénévole. Être référent ou bénévole, c’est un engagement envers les enfants maltraités et l’association. Pour les aider, n’hésitez pas à vous inscrire juste ici. « Nous sommes à la recherche de référents et de bénévoles pour nous aider à lutter contre la maltraitance infantile dans la Seine-et-Marne. (…) Pour nous aider, on a besoin de tout le monde : des directeurs d’écoles, de députés, des élus, des maires, des référents et des bénévoles en Seine-et-Marne. (…) » souligne Yolande Bakir.

Des maisons apaisantes. Si dans quelques années, le projet des Maisons Papillons devrait voir le jour, pour accueillir d’anciennes victimes. Aujourd’hui, l’association continue de recueillir de nombreux témoignages grâce à ces boîtes aux lettres. Si le confinement empêche aux enfants de s’exprimer ou qu’ils ont simplement peur de déposer leur lettre, ils peuvent dès maintenant écrire à la boîte aux lettre virtuelle en ligne.

Pour protéger les enfants et leurs futurs, rejoignez l’association Les Papillons. Retrouvez leur actualité juste ici.

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